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Troisième rencontre sur la langue française
Publié dans El Watan le 30 - 05 - 2006

Le constat est en tout cas sans équivoque : si la langue française est restée, voire même excellé en tant que langue des arts et lettres, elle a par contre perdu beaucoup de terrain en tant que langue des sciences, de la technologie et de l'économie. Un terrain qu'a indiscutablement conquis la langue anglaise portée par la puissance multiforme des Etats-Unis d'Amérique et largement favorisée par la mondialisation de l'économie qui a érigé l'anglais en tant que véhicule de communication international. Les Français en sont arrivés à reconnaître ce fait et à se rendre à l'évidence qu'il faut absolument maîtriser l'anglais si on veut que la France soit au diapason des avancées scientifiques et technologiques, mais également des progrès économiques et managériaux, enregistrés essentiellement dans le monde anglophone. L'anglais est de ce fait enseigné très tôt dans les écoles françaises et les nombreux instituts d'enseignement anglophones qui se sont développés au niveau de l'Hexagone. On sait par ailleurs que les laboratoires et les centres de recherches français entretiennent d'étroites relations de partenariat avec leurs homologues internationaux, notamment américains, en utilisant l'anglais comme langue de travail et de communication. L'inverse est en tous cas très rare. Cette problématique du choix des langues les plus porteuses de progrès scientifique, technologique et économique que la France a pris le soin de résoudre en assimilant la langue anglaise se pose encore avec davantage d'acuité en Algérie d'emblée soumise à un triple choix linguistique : l'arabe, le français hérité de l'histoire et l'anglais mondialisé qui imprègne de plus en plus l'environnement immédiat des Algériens. Si le choix du français en tant que langue des sciences et des affaires ne posait pas problème jusqu'au début des années 1980 où la France et les grandes puissances étaient à peu près alignées en matière de sciences, technologie et économie, depuis l'avènement de la mondialisation et de l'émergence de puissances internationales ayant pour langue de travail l'anglais, le choix par l'Algérie du français comme unique langue d'ouverture sur la modernité pose problème.
Il pose problème à plusieurs niveaux, mais c'est surtout en matière d'échanges que les dysfonctionnements se ressentent le plus. Ceux qui ont participé à des forums économiques, qui se sont tenus en dehors de l'espace francophone, ont certainement remarqué à quel point il était handicapant de ne pas parler anglais dans ces pays où on ne prend même pas la peine de prévoir des traducteurs, comme si le français n'existait pas pour eux. Certains hommes d'affaires anglophones vont même jusqu'à reprocher à l'Algérie d'émettre ses appels d'offres en français, sachant que la compréhension du français est réduite à quelques pays de surcroît peu peuplés, alors que l'anglais est compris dans pratiquement tous les pays du monde.
S'agissant des sciences et de la technologie, le constat est on ne peut plus clair : les recherches, les découvertes et les communications scientifiques sont pour la plupart faites en anglais et leur mise à disposition de l'espace francophone requiert traduction. En se confinant exclusivement au français comme langue d'ouverture à l'international, l'Algérie se condamne d'emblée à être à la traîne des pays anglophones.
Pour se mettre à la page des progrès scientifiques et économiques, l'Algérie est obligée d'attendre les traductions en français en attendant de les traduire à leur tour en arabe qui est, ne l'oublions pas, pour une bonne part langue d'enseignement de certaines sciences, notamment
sociales.
Si les conférenciers et les débats qui ont suivi n'ont pas apporté des réponses claires quant au meilleur choix linguistique que doit opérer l'Algérie pour mieux s'adapter à la mondialisation et à son véhicule de communication qu'est l'anglais, on aura au moins retenu des discussions qui ont eu lieu à l'occasion des Lyriades d'Angers, ce qu'il ne faut pas faire. De la bouche d'un sénateur français, on sait maintenant que la France ne mettra plus jamais en compétition la langue française avec les langues des ex-colonies. Le français doit être considéré comme un acquis historique et c'est aux pays qui en ont fait acquisition de décider ce qu'ils doivent en faire. Si la promotion de la langue française doit se faire, c'est seulement à la faveur de l'accroissement des échanges commerciaux, de partenariats multiformes et bien entendu d'une plus grande fluidité de la circulation des personnes entre nos deux pays. La restriction des visas accordés par la France, notamment aux Algériens, va à contresens de la promotion du français qui, du reste, perd de plus en plus de terrain dans notre pays. Si le français doit être préservé en tant que langue de communication entre la France et les pays d'Afrique qui, pour des raisons historiques, maîtrisent mieux la langue de Molière que celle de Shakespeare, il n'en demeure pas moins que l'acquisition de l'anglais doit être au centre de leurs préoccupations de ces ex-colonies, si elles ne veulent pas rester en marge des changements radicaux induits par la mondialisation. La récente réforme de l'éducation a pris en considération cette préoccupation en accordant à l'anglais une place de choix dans l'enseignement et ce dès les toutes premières années de scolarisation.


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