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Autour du 8 Mars, contribution au souvenir des sportives et sportifs algériens
Publié dans El Watan le 26 - 03 - 2009

Le 9 mars 2009, on pouvait lire dans l'article de votre rubrique « On vous le dit », consacré à la célébration du 8 Mars par le Comité olympique algérien : « ... Lors de cette célébration, un grand hommage a été rendu à la moudjahida Salima Sahraoui qui fut la première athlète championne d'Algérie en 1954. Faut-il rappeler que Salima Sahraoui avait refusé de représenter la France aux JO ».
En effet, j'ai eu ce 8 mars 2009 à la fois la surprise d'être invitée à l'initiative du COA parmi la famille de l'athlétisme féminin et la joie d'être honorée au titre de première algérienne championne d'Algérie et d'Afrique du Nord entre 1951 et 1957. Aussi, je remercie vivement notre Comité olympique de s'en être souvenu. Mais, suite à votre article, je dois à la vérité de préciser le motif réel de ma non-participation aux JO de Melbourne en 1956. Présélectionnée en 1954 pour ces Jeux, au vu de mes résultats qualifiants aux épreuves du pentathlon, non, je n'ai pas « refusé » d'aller aux Jeux olympiques. Ma présélection me flattait et flattait mon sentiment d'Algérienne. A l'époque, en tant qu'athlètes algériens, nous avions le sentiment profond de représenter notre peuple, et quand nous remportions une compétition, nous étions fiers de battre les Français, « Les Européens », disait-on alors.
Mais la proposition en 1954 de ma participation aux Jeux olympiques de Melbourne de 1956 s'est heurtée à une impasse : comment obtenir de mon cher père (paix à son âme) son incontournable autorisation pour la préparation intensive de deux ans qui s'imposait, alors qu'il était fermement opposé à ma pratique du sport dans un club. Cela m'avait contraint jusque-là à le maintenir dans une totale ignorance de ma carrière d'athlète. Je concourais sous le pseudonyme de « Mlle Malais » (anagramme de mon prénom) adopté dans la plupart des comptes-rendus de presse. Pour rappel, de 1951 à 1954, en parallèle avec mon activité d'athlète dans le cadre de l'OSSU (Office du sport scolaire et universitaire), à l'insu de mon père mais avec l'assentiment et les encouragements de ma très chère mère ainsi que de mes frères et sœurs qui me soutenaient et semblaient fiers de mes résultats sportifs, j'étais membre du jeune club d'athlétisme de Blida, le VRAC (ville des Roses athlétic club).
Ce club était dirigé par les professeurs d'EPS M. et Mme Deschamps, très proches de nous et plutôt tenus à distance par les membres des autres clubs qui leur reprochaient d'être « amis des Arabes ». Malgré leurs ressources modestes, ils aidaient les athlètes qui ne pouvaient pas s'offrir un équipement, les hébergeaient souvent, leur maison et leur table nous étaient toujours ouvertes. C'est d'ailleurs Mme Jeanine Deschamps qui en juin 1954 est venue demander à mon père son indispensable autorisation pour ma préparation aux JO. Il lui a opposé un refus catégorique, lui affirmant que le sport de la femme était étranger aux usages de notre société musulmane : « Ma fille pratique le sport au lycée, parce que c'est une discipline obligatoire, et c'est bien suffisant. Je tiens à ce qu'elle se consacre uniquement à ses études. »
Même si je m'y attendais, cette opposition de mon père, dont l'autorité sur toute la famille était sans partage, m'a blessée. Il est resté insensible à ce que pouvait avoir de flatteur ma présélection pour un événement aussi prestigieux que les JO. J'ai ressenti son veto comme une injustice de plus à mettre au compte de toutes ces injustices subies par la femme, minorée et dominée par les hommes depuis la nuit des temps. En fait, l'opposition de mon père n'a fait qu'anticiper sur les événements... le 1er Novembre 1954 ayant sonné le glas de la domination coloniale sur notre pays et notre peuple, plus rien ne serait comme avant. Aujourd'hui, à la lumière de l'histoire, j'ai conscience que je n'aurais certainement pas défendu les couleurs de la France en 1956 à Melbourne, alors que la guerre de libération, à laquelle j'ai adhéré totalement depuis le premier jour, était déclenchée depuis près de 2 ans.
En 1956, je militais à Alger, comme beaucoup d'étudiantes et de lycéennes algériennes dans l'organisation du FLN, attendant en vain d'être conduite au maquis. Mes camarades de la cité universitaire, futurs maquisards, Youcef Khatib, Abdelhalim Medjaoui, étudiants en médecine, Kouhil, étudiant en pharmacie, s'en souviennent peut-être. Ma meilleure amie de cette mémorable période, Messaouda Bedj, infirmière de la Croix-Rouge, qui est montée allégrement au maquis en a été témoin) avec mon autre amie, sa collègue Nacera (Mme Omar Oussedik), ne saura jamais combien sa mort au « djebel » m'a éprouvée. Paix à ton âme, ma très chère « Messa ». C'était après le 19 mai 1956. J'observais alors, à l'instar de la majorité des étudiantes et étudiants algériens de l'université d'Alger, la grève des études ordonnée par le CCE.
Grève suivie spontanément et massivement, dans tout le pays par les lycéens et les élèves du primaire (dont tous mes frères et sœurs) ce qui, à l'origine, n'était pas prévu dans la directive du CCE. Ce fait donne à la jeunesse actuelle la mesure du degré d'engagement patriotique de la jeunesse de Novembre. Il nous faut expliquer aux générations post-indépendance ce qui pourrait leur sembler être un paradoxe : nous avons continué à participer aux compétitions officielles pendant les premières années de la guerre de libération, tout en militant dans la clandestinité pour certains, ou tout en se sentant pleinement solidaires et partie prenante de la lutte pour l'indépendance, pour les autres. D'ailleurs, pour les Européens aussi, il n'y avait aucune ambiguïté, le fait de courir à leurs côtés ne signifiait pas que nous appartenions à leur camp.
Un sentiment identitaire très fort était partagé par la quasi totalité des sportifs algériens et par notre population dans son ensemble qui applaudissait à nos exploits. Les compétitions aux côtés des athlètes européens étaient des petites guerres symboliques. Nos victoires étaient de petites revanches sur l'arrogance des colons. De même, les performances scolaires, comme le succès au baccalauréat, les prix décernés à la fin de l'année et la réussite de nos étudiants, très minoritaires, à l'université emplissaient nos familles et nous-mêmes de la même fierté. En sport, toute victoire remportée par un athlète « musulman » ou un club « musulman », l'USM Blida ou le Mouloudia d'Alger par exemple, était une victoire sur les colons. Je me souviens d'affrontements violents entre supporters et parfois même entre joueurs, des deux communautés, surtout au football.
En athlétisme, la confrontation restait pacifique, autant que je m'en souvienne. Mais, constamment dans notre esprit, il fallait s'efforcer de gagner pour démontrer à ceux qui se croyaient nos supérieurs que nous étions capables de les vaincre sur leur propre terrain. Ils étaient des indus occupants temporaires, des étrangers prédateurs, qui ne perdaient rien pour attendre. Ce que l'avenir a démontré. Ce sentiment pas bien analysé dans nos jeunes têtes était omniprésent, indéniable. Oserais-je dire que les sportifs algériens étaient des précurseurs des moudjahidine ? Oui, sur un plan symbolique. Mais l'immense mobilisation des moudjahidine dans la guerre de Libération nationale, leurs souffrances et leur sacrifice suprême, pour venir à bout de la puissance de feu et la barbarie coloniales, interdisent toute comparaison.
Tous les athlètes algériens que j'ai connus, personnellement ou du fait de leur notoriété, étaient habités par ce même ressenti. Nous nous considérions comme des nationalistes face aux « Européens ». Pour l'anecdote, il me revient que dans les déplacements auxquels participait le Mouloudia d'Alger, nous nous regroupions avec bonheur, quel que soit notre club, autour de « âami Tayeb » (Tayeb Mghezzi Chaâ) son entraîneur d'athlétisme qui était comme un père pour nous. Aujourd'hui éprouvé par la maladie, je lui souhaite une longue et paisible vie. Nous nous mêlions peu ou pas, en dehors des compétitions, aux athlètes européens. Ils avaient pour la plupart des moyens financiers bien supérieurs aux nôtres, des pratiques alimentaires et de loisirs qui nous étaient étrangères. Nous appartenions à deux sociétés, deux cultures différentes.
Cela n'empêchait pas la convivialité, le partage de moments de joie, la solidarité dans les difficultés lors des entraînements et des stages. Cela n'empêchait pas que dans les relations personnelles, des liens de camaraderie et des liens de sympathie, d'amitié, certains durables, se tissaient entre nous et des athlètes et des entraîneurs pieds-noirs. Dans le même temps, nous avions conscience que nous vivions sous le joug d'un régime politique colonial, que tous les Européens bénéficiaient de privilèges qui nous étaient interdits. lorsque nous portons notre regard sur ce passé, nous constatons que notre carrière sportive s'est accompagnée, pour la plupart d'entre nous, d'un engagement dans la guerre de libération. Quelques-uns y ont laissé la vie. Gloire à nos martyrs ! Je vais évoquer de mémoire ou après consultations d'anciens camarades, quelques-unes de ces figures exemplaires.
Que ceux que je ne cite pas me pardonnent. La justice qu'ils méritent devra leur être rendue par les historiens auxquels je lance un appel ici. En écrivant ces lignes, je ne peux résister à l'envie de citer une grande famille sportive qui m'accueillait comme sa fille lorsque je venais à Alger. Les Bouzerar, famille nombreuse dont le père, Saïd Bouzerar, militant nationaliste, a séjourné au camp de concentration de St Leu, a donné à l'Algérie plusieurs champions : Abderrahmane (champion et recordman du saut en longueur), Nadéra et Djamel également champions d'athlétisme, Farouk et Azzedine, vedettes aux côtés de Lamdjadani de la mythique équipe nationale de handball. En sport scolaire, j'ai eu quelques amies algériennes très performantes, telle Anissa Bensaiem. Dans ma propre famille, en ce temps-là seul, mon jeune frère M'hamed s'est passionné pour la compétition.
Il m'accompagnait souvent à mes entraînements au stade Bonnier où il s'entraînait seul jusqu'à ce que j'aie fini ma séance. Je suis fière de rappeler qu'il a été en 1959 double champion d'Algérie cadet de cross et du 1000 mètres, et en 1960, champion d'Algérie junior de cross. Il a eu le privilège de courir avec un autre athlète de renom, le regretté Ahmed Klouche, d'ex-Orléansville, crossman imbattable, champion d'Algérie puis de France dans des conditions héroïques, même lorsque détourné du tracé du circuit il dut parcourir arbitrairement une distance supplémentaire. Klouche a été assassiné quelque temps après par l'armée française. Gloire à lui ! Je voudrais saisir l'occasion qui m'a replongée au sein de la famille du sport, en ce 8 mars 2009, pour saluer la mémoire des sportifs algériens qui ont généreusement contribué à la lutte de libération.
Je citerai quelques exemples, tout en souhaitant qu'un travail exhaustif sur leur histoire soit réalisé pour ne pas les oublier. J'ai connu le jeune Imam Lyes, lycéen à Médéa, champion d'Algérie du 1000 mètres cadets, champion de France « Ufolep », mort au maquis. Le sprinter champion et recordman du 100 mètres Ali Baghdadi qui a rejoint l'ALN. Le jeune boxeur plein d'avenir, Hamoud Daïdi qui a gagné tous ses combats. Il a été mitraillé alors qu'il forçait un barrage de l'armée française parce qu'il transportait des armes ; il n'a pas survécu à ses blessures. Amar Khalouf, champion d'Algérie et 2e aux championnats de France de cross, tombé sous les balles de l'OAS à Ben Aknoun... Qui ne se souvient des très populaires cyclistes Zaâf de Chebli, « l'homme à abattre » pour les autres coureurs du tour de France et Kebaïli de Blida, un autre champion.
Ils ont été incarcérés dans les geôles et les camps colonialistes. Avant eux, il y avait eu le grand Remdani. La liste est loin d'être exhaustive. Honneur aussi à la prestigieuse équipe de football du FLN, constituée de joueurs des grands clubs français et piliers de l'équipe de France. Ils ont répondu avec cœur à l'appel du FLN l'été 1958 et ont rejoint Tunis pour porter haut, à travers les nations amies, le flambeau de l'Algérie en guerre. Auparavant, bien qu'évoluant en France, ils se vivaient aussi comme de fiers représentants du peuple algérien... Je n'oublie pas qu'aux côtés de ces sportifs algériens de très haut niveau, se pressait un grand nombre d'athlètes restés dans l'anonymat, mais tout aussi passionnés, tout aussi battants et habités par le même esprit nationaliste.
J'en ai connu de particulièrement performants en demi-fond et en fond, tels Abderrahmane Deihoum, Alami, Belahcène Zerrouki et le jeune Moumedji, entre autres. Dans l'Algérie colonisée, ils ont surpassé les athlètes français sur route, sur piste et dans les stades, avec cœur, brio et esprit patriotique. Cette contribution, bien que très incomplète à la galerie du souvenir, qui n'aurait pu se faire sans l'aide de mon ami du club GlEA (Groupes laïques d'études d'Alger), Boualem Benouniche, champion d'académie de cross et 1000 mètres et champion d'Algérie de cross, est mon hommage respectueux et affectueux aux athlètes algériens. Je m'incline à la mémoire des champions et de tous les sportifs qui ont payé de leur vie la cause de notre indépendance. Je salue ceux nombreux, vivants ou disparus, qui ont déchaussé les pointes et les crampons pour se fondre dans l'ALN et l'OCFLN.
Depuis l'avènement de l'indépendance, l'Algérie a consenti avec plus ou moins de réussite des efforts et des budgets conséquents pour le développement du sport. Elle a permis l'émergence de champions de niveau mondial, des champions olympiques et des champions des Jeux paralympiques qui ont gravi la première marche des podiums. Un grand bravo à Hassiba Boulmerka, Nouria Benida Merrah, Noureddine Morcelli et au phénoménal Mohamed Allek qui a raflé une moisson de médailles d'or paralympiques, dont trois au cours des seuls Jeux olympiques de Sidney ! « M. ALLEK, vous avez offert à L'Algérie ses premières médailles d'or paralympiques en athlétisme ! » Il faudrait citer les médaillés dans les autres disciplines, et tous les participants algériens aux Jeux olympiques et paralympiques. Médaillés ou non, ils ont représenté en leur temps l'élite mondiale du sport. Bravo !
L'Algérie est fière de vous et de tous les entraîneurs et dirigeants dévoués qui vous ont accompagnés sur le dur chemin de la performance ! Bravo, mais notre Algérie peut faire plus, en investissant prioritairement dans le sport scolaire de masse, accueillant filles et garçons, sans discrimination, à travers tout le territoire national. L'adage « un esprit sain dans un corps sain » doit être le credo du ministère de l'Education nationale et du ministère de la Jeunesse et des Sports, relayés par les collectivités locales. J'ai bon espoir qu'à l'avenir et près de soixante années après l'indépendance, nos gouvernants prendront enfin à bras-le-corps la mise en route d'un ambitieux programme de développement du sport de masse, surtout en athlétisme qui, malgré la modestie des moyens, nous a donné les plus grandes satisfactions.
Sous le symbole du 8 Mars, journée internationale de la femme, mon vœu est que les fillettes et les jeunes filles d'Algérie prennent le chemin des stades à travers tout le pays, encadrées par des professionnels, hommes et femmes, compétents et motivés. Ils sont actuellement en nombre très insuffisant, mais en quelques années des nouvelles promotions viendront étoffer leurs rangs. Pour cela, place à une politique de formation volontariste. Au terme de mon propos, je pense que la promotion de la femme algérienne, indispensable à l'essor de notre société, passe obligatoirement par le sport. Toutes les nations développées en sont l'illustration. Les préjugés se paient très cher. La société ne peut pas décoller si la moitié de ses effectifs est « renvoyée à ses fourneaux ». Nos pionnières n'ont-elles pas démontré qu'aucun domaine n'était inaccessible aux femmes !


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