La nouvelle équipe est arrivée avant-hier à Chlef où elle a élu domicile à l'hôpital des Frères Khatib de la ville. Elle remplace l'ancienne mission du même pays dont le contrat (de deux ans) avait expiré le 31 décembre 2005, créant un vide énorme dans les services de chirurgie et de gynéco-obstétrique des deux hôpitaux de la région, compte tenu du déficit important en praticiens spécialistes nationaux. Le groupe est composé du même effectif, à savoir trois chirurgiens hommes, trois gynécologues femmes, un interprète et un cuisinier. Il s'est déjà installé dans les logements implantés à l'intérieur de l'hôpital et doit prendre officiellement ses activités en fin de semaine, nous a indiqué un responsable du secteur sanitaire. Les spécialistes chinois viennent à coup sûr renforcer le personnel médical en place, notamment au niveau du service de gynéco-obstétrique de l'hôpital de Chorfa qui accueille les malades de toute la wilaya et même des régions limitrophes. Par ailleurs, signalons qu'un âne enragé sème la panique à Ouled Bouzid, dans la commune de Dahra, au nord-ouest de la wilaya. Il a mordu une fillette de 3 ans, le 12 juin dernier, et les résultats des analyses des prélèvements effectués à l'institut Pasteur ont confirmé la présence du virus rabique, nous ont indiqué hier le responsable du service de prévention de la santé de Boukadir et l'adjoint au maire de Dahra. L'enfant a été vacciné, dit-on, à l'instar des 18 membres de sa famille qui ont été au contact de l'animal. Ces derniers auraient également consommé le lait d'une vache mordue par l'âne en question, qui a été abattue par les services communaux en compagnie de deux autres équidés ayant subi le même sort. Selon les responsables cités, l'enfant de 3 ans et ses parents sont suivis médicalement chez eux par une équipe de la santé et un lot supplémentaire de vaccins antirabiques leur a été envoyé par le service de la prévention sanitaire de Boukadir, dont relève la circonscription de Dahra. Ce cas dramatique relance la question de l'abattage des chiens errants et de la vaccination systématique des animaux domestiques. Il démontre par-là même la carence manifeste des élus locaux dans la prise en charge de cette menace sérieuse qu'est la rage. En témoigne la prolifération de chiens sauvages dans les villes et villages et même dans les grandes agglomérations.
