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Le sionisme a-t-il déjà infiltré le Vatican ?
Publié dans El Watan le 17 - 09 - 2006

Par ses déclarations provocantes à l'endroit de l'Islam – intervenues en l'espace de quelques mois à peine – le pape Benoît XVI semble vouloir de plus en plus affirmer son alignement sur le néo-conservatisme politico-religieux, c'est-à-dire sur les thèses politico-religieuses en vogue, venues de l'Amérique de M. Bush et consorts. Des thèses plus connues sous l'appellation appropriée de sionisme chrétien.
Tout le monde se souvient que durant sa visite en Pologne, le 28 mai 2006 sur les lieux des Camps de la mort à Auschwitz, Benoît XVI avait déjà une première fois choqué son monde en apostrophant Dieu Lui-même en des termes plus que blasphématoires dans la bouche d'un pape : «Où étais-Tu ? Comment as-Tu pu permettre cela ?» L'ancien cardinal Joseph Ratzinger, celui qu'on brocardait secrètement au Vatican, du temps de Jean-Paul II sous le sobriquet très évocateur de «panzercardinal», faisait-il, ce jour-là, référence à l'holocauste des juifs par les nazis ou alors accomplissait-il, – inconsciemment – par la même occasion, son propre acte de contrition en tant qu'ancien membre des jeunesses hitlériennes ? ; avec tout ce que cela peut charrier de remords – réels ou apparents – et surtout de complexes, souvent apparentés à de la schizophrénie. Sa Sainteté elle-même doit probablement l'ignorer…
Une chose est sûre, l'Occident chrétien semble avoir découvert depuis un peu plus d'un demi- siècle, la recette infaillible pour fuir son «Œil de Caën», entendez la conscience qu'a cet Occident chrétien, des crimes historiques qui furent les siens, à travers des siècles de persécution des juifs en Europe. Persécutions qui ont eu les noms successivement, d'inquisition comme en Espagne ou en France, de pogroms comme en Europe de l'Est puis récemment, d'holocaustes dans l'Allemagne nazie ou la Pologne. Cette recette est simple : il suffit de se défausser sur d'autres peuples, en particulier les peuples arabo-musulmans comme ce fut le cas, avec la création d'Israël par la spoliation des territoires Palestiniens, afin de réparer les fautes commises par les chrétiens sur les juifs.
A une échelle beaucoup plus modeste, celle de l'individu, ce semble être aussi le cas aujourd'hui, avec le chef de l'église, le pape Benoît XVI donc, qui, à l'occasion de son discours à l'université de Ratisbonne, vient de franchir une étape supplémentaire dans la provocation, en faisant des références, pour le moins surprenantes – et à dessein injurieuses pour l'Islam et le Prophète Mohammed (QSSSL) –, citant un duel oratoire – sciemment tronqué – entre un Persan musulman et Manuel II Paléologue, Empereur byzantin (1391-1425) et au cours duquel, l'Empereur demanda au musulman :
«Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu ne trouveras que des choses diaboliques et inhumaines, comme son ordre de diffuser par l'épée la foi qu'il prêche», a dit le pape, citant un passage du livre. «L'Empereur a continué en expliquant en détails les raisons pour lesquelles, diffuser la foi par la violence est quelque chose de déraisonnable», a poursuivi le souverain pontife, sans rapporter la réponse de l'érudit perse, son contradicteur. Ce qui laisse peser de lourdes interrogations, quant à l'honnêteté intellectuelle du procédé utilisé.
C'est assez dire, à quel niveau Benoît XVI situe la provocation; car, même du temps peu glorieux de l'église catholique romaine, – j'ai nommé celui des turpitudes des «papes Médicis» – avec son cortège d'assassinats politiques et d'empoisonnements commandités, de débauches de la chair et des sens, de rackets financiers qu'ils organisèrent plus d'un siècle durant à l'échelle de l'Europe chrétienne, et des honteux trafics des «indulgences», destinées à «racheter» les crimes et les vices des princes et monarques de la chrétienté, – même en ces temps-là, aucun pape n'aurait osé aller aussi loin dans le blasphème ou la diffamation d'une autre religion, pour complaire à un prince ou à un monarque.
Aujourd'hui en revanche, rien ne semble excessif ni trop grave, aux yeux de Benoît XVI – y compris en particulier la calomnie de l'Islam et de son Prophète – pour «racheter des indulgences» – politiques – et retrouver grâce aux yeux de cette déferlante des lobbies politico-médiatiques du sionisme qui ont réussi à paralyser les meilleurs esprits de l'Occident chrétien, tétanisés qu'ils sont, à la seule pensée de se voir accusés d'antisémitisme ou de «néga-sionisme» dès qu'ils se hasardent à avoir un sursaut de conscience morale pour dénoncer l'injustice ou le mensonge, le verrouillage de la liberté d'expression ou la mainmise du sionisme sur les organes de l'information.
Cela étant précisé, nul ne s'aviserait bien sûr, de rappeler ici à sa sainteté Benoît XVI dont l'érudition et la culture sont unanimement reconnues, qu'il est impossible de lire un texte de référence sur les questions de la raison, sans rencontrer au détour d'un livre ou d'une thèse canonique ou universitaire, le nom de l'orfèvre en la matière qu'était et demeure encore Ibn Rushd – Averroès – ce grand savant musulman de Cordoue, universellement reconnu comme étant le plus grand commentateur d'Aristote. Celui-là même en fait, qui a fait connaître Aristote par la grande porte, à un Occident encore noyé dans sa moyenâgeuse brume de l'obscurantisme et de l'ignorance.
Le plus triste dans tout cela, c'est de constater avec amertume, par ailleurs, que ce sont les attitudes habituelles de manque de réaction, de pleutrerie, voire de lâcheté de nos gouvernants, – souvent plombés à la fois par leur illégitimité et par leur incompétence – qui ont fini par enhardir nos adversaires les plus prudes. En témoigne par exemple, ce programme spécial diffusé sur les 3 chaînes, concocté au pied levé sur le sujet, dans l'émission «Sous la lumière» en ce vendredi soir par la télévision algérienne. Une émission qui, au lieu de donner la parole à des citoyens algériens pour connaître les opinions de l'Algérie profonde sur cette polémique soulevée par le pape, a préféré faire intervenir une personnalité représentative des musulmans des Etats-Unis mais aussi et surtout, Soheib Bencheikh, censé représenter, lui, les musulmans de France… Un «mufti privé qui parle au nom d'Allah et de Marianne», comme il s'est défini lui-même et qui, surtout, n'avait strictement rien à dire sur la question, comme il a su si bien le dire…
De plus, quand on sait que ce personnage est accessoirement «candidat à la présidentielle en France»… On mesure tout le sérieux dont peut être capable cette pauvre entreprise publique qu'est l'ENTV qui continue de gérer la télévision nationale comme si les chaînes satellitaires ou les réseaux d'information sur le Web n'avaient pas encore été inventés. Il se pourrait même, d'ailleurs, que ce soit vrai, à en juger par le style et le «langage de liège des années 1970» de ses dirigeants…


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