Environ 85% du territoire de Ghaza est soumis à un ordre de déplacement, a indiqué l'ONU, soulignant que plus de 700.000 Palestiniens ont été de nouveau déplacés de force dans l'enclave palestinienne, depuis la rupture du cessez-le-feu en mars dernier. L'occupation sioniste a émis "un nouvel ordre de déplacement pour deux quartiers de Khan Younes dans lesquels vivent jusqu'à 80.000 personnes", a déclaré mercredi Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'un point de presse. "Environ 85% du territoire de Ghaza est actuellement soumis à un ordre de déplacement ou situé dans des zones militaires, ce qui entrave gravement l'accès de la population à l'aide humanitaire essentielle et la capacité des travailleurs humanitaires à atteindre les personnes dans le besoin", a-t-il alerté. Il a également fait savoir que, "depuis la rupture du cessez-le-feu en mars, quelque 714.000 Palestiniens ont été à nouveau déplacés de force à Ghaza, dont près de 29.000 en seulement 24 heures, entre dimanche et lundi". Le porte-parole a, en outre, signalé qu'"aucune aide humanitaire n'a été autorisée à entrer à Ghaza depuis quatre mois, malgré les centaines de milliers de personnes nouvellement déplacées". Il a notamment expliqué que les partenaires chargés des abris indiquent que "97% des sites étudiés ont signalé des personnes déplacées" dormant à l'extérieur. "Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) réitère qu'un flux continu de fournitures humanitaires via de multiples points de passage est essentiel pour répondre aux besoins de la population et empêcher une aggravation de la situation, déjà désespérée", a-t-il prévenu. Par ailleurs, M. Dujarric a souligné que "l'épuisement des stocks de carburant continue de faire des ravages dans les opérations d'aide", limitant la capacité de réponse de l'ONU et de ses partenaires humanitaires. "Nos partenaires soulignent que si les stocks de carburant ne sont pas reconstitués immédiatement, Ghaza pourrait être confrontée à une panne totale de communication, entravant gravement l'accès et la coordination humanitaires et empêchant les communautés touchées de recevoir des informations essentielles", a-t-il dit.