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Cinéma. l'actrice chinoise Zhang Ziyi
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2006

Cette actrice chinoise, tout comme sa compatriote Gong Li, fascine, émeut et émerveille le spectateur. A la Mostra de Venise, on l'a vu dans le rôle d'une impératrice à l'époque de la dynastie Tang, il y a deux mille ans en Chine. Le film mis en scène par Feng Xiaogang est intitulé Le Banquet et c'est une libre adaptation de Hamlet de William Shakespeare.
C'est une œuvre d'une beauté suffocante. Feng Xiaogang mêle avec talent le théâtre antique, les arts martiaux, le chant, la poésie, le grand spectacle. Décors chatoyants, masques mystérieux et chorégraphie somptueuse. Un seul regret, comme dans Shakespeare, l'héroïne périt à la fin. L'étrange et irremplaçable impératrice, incarnée par Zhang Ziyi au sommet de son art, convoitée pour sa beauté, les plongées dans les intrigues de la cour et c'est la cause de sa perte.
C'est en 2000 que le cinéaste Ang Lee a fait appel à Zhang Ziyi pour tourner Crouching Tiger, Hiden Dragon (Tigres et Dragons) et ce faisant a lancé la carrière internationale de celle qui avait tourné avec Zhang Yimou en 1999 dans The Road Home (Ours d'argent à Berlin).
Tigres et Dragons a décroché 4 oscars à Hollywood : meilleur film étranger, meilleure cinématographie, meilleure musique et meilleure direction artistique. Zhang Ziyi jouait dans ce film face à deux grandes acteurs de Hong Kong : Michelle Yeoh et Chow-Yunfat. Elle est allée ensuite à Hollywood pour faire Rush Hour aux côtés de Jackie Chan.
Tous les films qui ont suivi ont été des succès, comme La légende de Zu, de Tsvi Hark, œuvre de cape et d'épée du genre fantastique. Ou la fresque historique de la période Ming : Musa, la princesse du désert, filmée par le Coréen Kim Sungso.
Zhang Ziyi est ensuite revenue vers Zhang Yimou pour un film «de sabre» : Héros, qui se passe il y a 2000 ans en Chine, la Chine des 7 royaumes.
Deux acteurs célèbres aussi sont sur l'affiche du film : Tony Leung et Maggie Cheung.
Louye, le réalisateur du très beau Suzhou River, a dirigé Zhang Ziyi, ensuite dans Purple Butterfly, montré à Cannes en 2003 et qui se passe en Mandchourie en1927 pendant la guerre sino-japonaise.
Une année avant que Zhang Ziyi siège au jury du Festival de Cannes (2006), elle était avec Gongli l'interprète du film : 2046, de Wong Kar Wai, qui avait fait tant de bruit. D'autres films inoubliables aussi : Le secret des poignards volants (de Zhang Yimou) où Zhang Ziyi fait voler en l'air des mètres de tissus et fait chanter les cailloux sur les tambours. De nouveau avec la belle Gongli dans le film américain : Mémoires d'une geisha, de Bob Marshall. Le Japonais Seijun Suzuki a donné pour sa part un rôle à Zhang Ziyi dans son opéra filmé : La Princesse Racoom (2005). Juste avant, Le Banquet, l'authentique chef-d'œuvre de Feng Xiaogang, montré hors compétition à la Mostra de Venise. Zhang Ziyi se profile donc comme l'une des figures essentielles du cinéma chinois aujourd'hui. Un cinéma dont les flots incessants de nouvelles productions marquent de leur qualité les festivals et les écrans du monde.


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