Plusieurs personnes issues de différentes régions du pays et notamment de la wilaya de Tiaret, désireuses d'investir dans le domaine agricole, ont organisé, jeudi dernier, un sit-in pacifique devant le siège de la daïra de Hamadia pour «protester contre les lenteurs des services concernés à procéder au bornage des lopins de terre qui leur ont été cédés dans le cadre de l'investissement agricole à Rechaïga». Les contestataires, qui ont évoqué «la longue attente qui a suivi l'affectation depuis 2015, par décision dûment notifiée, de terres agricoles, mais sans délimitation de la propriété au niveau des lieux-dits ‘‘Eracha'' et ‘‘Oum Ezeboudj'', disent ne pas comprendre cette situation qui compromet les projets d'investissements projetés dans le cadre de la distribution de terres excédentaires évaluées à plus de 72 000 hectares». L'opération a suscité de l'entrain, en dépit d'une certaine résistance manifestée par les riverains, qui n'admettaient pas le fait de voir s'implanter des personnes étrangères à la fratrie, tribu ou communauté de destin. Avec le temps, la tendance s'est infléchie et certains investisseurs ont pu entamer leurs projets selon les cahiers des charges préétablis. Les bénéficiaires de terres au titre de la concession se sont vu octroyer, sur le papier, 10, 20, 40 et 100 hectares de terres agricoles pour certains. Dans d'autres contrées, l'installation fut difficile, mais le plus dur reste ces réflexes bureaucratiques tenaces qui ont généré des frustrations, fait perdre du temps, mais aussi de l'argent, à la collectivité, à l'aune de cette volonté qu'ambitionnent les autorités locales pour substituer le travail de la terre à la rente pétrolière déclinante.
