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Recul démocratique
Publié dans El Watan le 15 - 04 - 2009

Entre Bouteflika et la... démocratie, le courant apparemment ne passe pas bien.
En tout cas, le sujet n'a pas été un thème récurrent de campagne aussi bien d'ailleurs pour le grand vainqueur du scrutin que pour les malheureux candidats qui ont parlé de tout et de rien pendant leurs innombrables meetings sans jamais accorder une part d'intérêt à ce qui fonde l'essentiel de l'idéal républicain. Faut-il croire que le processus démocratique naissant dans notre pays qui a valu tant de sacrifices pour être admis et instauré est devenu une chose tellement abstraite que la plupart de nos dirigeants, ceux notamment qui évoluent dans la périphérie du pouvoir, ne ressentent aucune gêne à l'exclure du débat politique. A l'évidence, les deux mandats qui viennent de s'achever montrent bien que le renforcement de ce processus n'a pas fait partie des grandes préoccupations de Bouteflika. A la place, c'est la réconciliation nationale qui a occupé l'espace et qui sera encore le point nodal de son programme. Pourquoi donc le premier magistrat du pays se soucie-t-il si peu de développer les libertés fondamentales parmi lesquelles la liberté d'expression, d'axer ses efforts pour consolider le pluralisme politique, d'ouvrir les voies aux forces démocratiques véritables et de laisser émerger un contre-pouvoir vital pour l'équilibre démocratique de la société ? En faisant le point sur son bilan, on se résout vite à comprendre que, contrairement aux apparences, celui qui va encore diriger l'Algérie durant les cinq années à venir est resté finalement conséquent avec lui-même. Bouteflika, rappelons-le, n'a jamais vu d'un bon œil l'ouverture démocratique qui s'est imposée au pays au lendemain de la révolte d'Octobre 88, qui a éclaté en son absence pour remettre en cause le système politique, économique et social de l'époque.
Elevé dans le sérail du parti unique, le multipartisme qui s'en est suivi, visiblement, ne lui a pas convenu et c'est donc presque naturellement que sous son règne on est revenu petit à petit en arrière avec un FLN plus puissant qu'avant sa chute, lui qui avait concentré en lui toutes les frustrations du peuple algérien et un pluralisme de façade qui ne sert que de simple alibi à l'opinion internationale. En somme, il ne faut pas être un expert en politologie pour voir que la démocratie à l'algérienne n'est que la face cachée d'un pouvoir unique et unipersonnel qui se rapproche plus d'une monarchie que d'une république. Les plus de quatre-vingt-dix pour cent des suffrages en sont la meilleure et la plus triste des illustrations. En dix ans, le recul démocratique de notre pays est tellement flagrant qu'on se demande ce que nous réserve de pire le nouveau mandat de Bouteflika. Quand, en effet, il n'y a plus de vie politique avec une opposition réduite à une peau de chagrin, que la presse indépendante reste sous haute surveillance et que ce sont les entités conservatrices et rétrogrades qui sont encouragées au détriment des forces de progrès et du modernisme, on ne peut qu'être pessimiste pour l'avenir. Quand le président reste, dans ses engagements, très vague sur l'école et l'université qui ont besoin d'être transformées, la culture, le rôle et la place de l'élite intellectuelle, sur la stratégie de lutte contre la corruption et le système rentier qui la sous-tend, sur la prise en charge des aspirations de la jeunesse, sur les conséquences de la crise mondiale qui frappe à nos portes, il y a de quoi nourrir quelques sérieuses appréhensions. Quand, enfin, le président considère les opposants à son système politique comme des ennemis alors que la Constitution leur donne le droit d'avoir une opinion, on se demande quel sort sera réservé aux citoyens qui, par le biais de l'activité politique, refusent de cautionner le béni oui-ouisme, de s'aligner en fait sur l'unanimisme qui est pourtant loin d'être une fatalité. Dans une Algérie livrée à la médiocrité et aux prédateurs du savoir, faut-il encore parler de démocratie dans un régime fortement marqué par le dogme FLNiste ? Bouteflika dans sa campagne suivie à la télévision a évité d'en parler ; c'est déjà une réponse...


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