Ce séminaire sera animé et rehaussé par la présence d'éminences académiques algériennes et étrangères, mondialement connues dans les domaines de l'archéologie et de l'anthropologie et des spécialistes de l'entretien et la conservation du patrimoine archéologique. Français, Egyptiens et Marocains seront les hôtes de l'antique Sitifis pour la durée du conclave, dont Betrouni Mourad, Mohamed Sahnouni, Mohamed Tayeb Akeb, Christian Landes, Denis Lengrand, Messaoud Hamiene, Ahmed Rifai, Alaeddine Chahine, Abdelaziz Laâredj… En plus des scientifiques, seront présents des cadres de la police et de la Gendarmerie nationale. Le lancement des travaux a eu lieu samedi en fin d'après-midi au niveau du Musée national de Sétif qui n'en est pas à sa première dans la matière. Durant les 3 jours du séminaire, de nombreux points seront étudiés, ceux relatifs au patrimoine archéologique mondial, à l'influence de l'homme et de la faune sur l'environnement archéologique, à l'influence de l'environnement sur l'urbanisme, à l'apport de l'archéologie funéraire à la connaissance du peuplement, aux dangers qui menacent le patrimoine historique de l'humanité, aux sujets d'actualité et surtout, de première importance à l'heure présente. Selon Ali Hamlaoui, directeur de l'Institut d'archéologie de l'Université d'Alger : «L'environnement et ses répercussions sur le patrimoine archéologique mondial sont, à l'heure actuelle, un sujet de première importance au niveau mondial et il est temps pour les scientifiques algériens d'entrer dans la danse et de trouver les moyens adéquats pour la préservation du patrimoine archéologique et sa protection des dangers environnementaux pour pouvoir être partie prenante de la globalisation, monopole de quelques nations, et ce, à travers les recommandations qui concluront les travaux de ce séminaire et qui seront soumises aux responsables de l'Etat.» En plus des nombreuses communications et conférences au programme, des visites sur terrain à Qalaât Beni Hamad et aux sites archéologiques de Djemila et Aïn Lahnèche sanctionneront ce premier séminaire du genre dans la région de Sétif si riche de par son histoire et ses nombreux sites archéologiques. L'heure sera venue aussi de lever le voile sur l'Institut national d'archéologie d'Alger et de mettre en exergue cette science jusque-là assez méconnue. Il est à signaler que comme ce séminaire coïncide avec la visite du président de la République à Aïn Fouara, les séminaristes n'ont pu trouver à se loger que dans la wilaya voisine de Bordj Bou Arréridj qui accueillera la dernière journée du conclave.
