La wilaya de Blida souffre d'un déficit énorme en matière de personnel médical et paramédical. « Sur un déficit national en paramédicaux estimé à 42 000, notre wilaya en compte près de 300 ». C'est ce qu'a déclaré Houari Mohamed El Amine, directeur de la santé à Blida lors d'une rencontre tenue récemment au siège de la wilaya. « Cette défaillance est due essentiellement au manque de postes budgétaires pour les médecins et de formation pour les paramédicaux », a-t-il expliqué, avant d'annoncer que pour remédier à ce déficit, son administration a pu décrocher en 2008, 70 postes budgétaires pour les médecins généralistes et elle compte aussi rouvrir les annexes de formation paramédicale fermées il y a de cela plusieurs années. « Bien que, statistiquement parlant, la population blidéenne soit évaluée à 922 000 habitants, nos infrastructures prennent en charge environ 4 millions de citoyens par an, avec ceux des wilayas limitrophes, chose qui nous oblige à augmenter le nombre d'infrastructures sanitaires, qui a déjà dépassé les 80, entre polycliniques, salles de soins et CHU », a-t-il ajouté. Selon ses dires, dans le cadre de cette amélioration des infrastructures « en nombre » et à l'effet de rapprocher le citoyen des structures sanitaires, 140 sites ont été recensés à travers le territoire de la wilaya. « Avec un budget dépassant les 533 milliards de centimes, dont 275 milliards de centimes pour le CHU Frantz Fanon, le secteur de la santé axe son travail sur l'équipement des infrastructures sanitaires en fauteuils dentaires, en appareils de radiologie et autres équipements ainsi que sur leur réhabilitation », a-t-il encore souligné. Accompagné de Abdelali Benchicou, nouveau directeur général du CHU Frantz Fanon et du Pr Arezki, président du conseil scientifique, M. Houari ne manquera pas de mettre en exergue la nette régression des maladies à transmission hydrique, tout en signalant, en revanche, l'augmentation des morsures d'animaux qui ont dépassé les 4400 en 2008 ainsi que les maladies non transmissibles telles que le diabète et le cancer qui ne cessent de se propager. Au cours de cette même rencontre, le premier responsable du secteur de la santé au niveau local a énuméré les plus grands projets que compte réceptionner la wilaya de Blida à l'aube de l'année 2010. Parmi ces derniers, il citera le complexe hospitalier d'urgences spécialisées qui devra être fonctionnel en septembre prochain. En comptant toutes les spécialités, il remédiera ainsi aux problèmes posés par l'absence d'un service local de réanimation. A ce complexe viendra s'ajouter, l'institut du rein et de la greffe rénale dont l'avancement des travaux dépasse les 50%. Il devra ainsi être réceptionné dans une année, selon le même responsable. Dans le même ordre d'idée, Blida devra aussi bénéficier de la création d'une unité de lutte contre la maladie de Parkinson ainsi que d'un centre anti-Alzheimer qui sera un centre d'accueil du jour pour les sujets atteints de cette pathologie. Ce dernier, avance-t-on, sera le deuxième en Afrique et dans le monde arabe après celui de Tunisie. Ces deux projets, prévoit-on, devront être réceptionnés dans un délai maximal de 18 mois. Dans le même cadre, le service de traumatologie et de chirurgie orthopédique existant à l'unité M' hamed Yazid, sera implanté dans une nouvelle bâtisse au CHU Frantz Fanon. En plus de tous ces projets, le bloc opératoire de neurochirurgie sera doté d'une IRM dans un an et demi, ont encore annoncé les responsables du secteur.
