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Semence de pomme de terre
Publié dans El Watan le 31 - 07 - 2007

«Il est tout a fait possible, aujourd'hui, de maîtriser le process de production de la semence de pré-base. Cependant, les nombreuses entraves rencontrées dans la concrétisation de ce projet risquent d'annihiler tous les efforts consentis jusque-là», a-t-il déploré. Selon le patron du Groupe Hasanoui, la certification des plants, telle qu'elle est faite par les organes spécialisés, pose de nombreuses difficultés qui risquent de décourager tout producteur de semence. La réglementation en vigueur est, à ses yeux, trop drastique. «La procédure de test de pré culture est trop pénalisante, en ce sens qu'elle contraint l'opérateur à stocker son produit alors qu'il pourrait l'écouler», dit-il. Pressentant une flambée des prix de ce tubercule dans les prochains mois, Hasnaoui considère qu'il est temps que les pouvoirs publics «s'engagent résolument dans une politique d'encouragement de la production de la semence de base en Algérie». «Nous avons prouvé qu'on peut régler de façon définitive le problème de la pomme de terre», martèle-t-il, avant d'asséner : «si l'Etat s'investit dans ce segment, on n'entendra plus parler de crise dans moins de deux ans.» Est-il possible alors de régler le problème de la semence en Algérie en produisant localement ? Le patron de la Sodea n'en doute pas un seul instant. «Mais pour cela, une décision politique est nécessaire pour mettre en place un système qui puisse protéger et le producteur et le consommateur», pose-t-il comme condition. D'autant plus qu'il est actuellement envisageable de produire localement de la semence de pré base à partir de technitubers (G0 vers G1), explique-t-il. Le partenariat, réalisé avec les Australiens, offre d'ailleurs la garantie d'avoir des plants sains, indemnes de maladies virales et bactériennes, mais surtout certifiés. La réussite de ce partenariat initié en été 2005 vise à atténuer les importations de semences de 40% à l'horizon 2009. Tout en rappelant que l'Algérie demeure dépendante de l'étranger en matière d'approvisionnement en semences, le responsable de la Sodea a également dénoncé le «diktat» imposé sur la qualité de la semence par les fournisseurs européens essentiellement. «Sur le marché international, le lobby européen que dirigent les Hollandais, décide de tout et rien ne se fait sans lui, particulièrement en Algérie. Il est clair que la maîtrise du process de production de la semence de pré base met en danger de nombreux intérêts», fera t-il remarquer. Les Pays-Bas détiennent à eux seuls 90% du marché national, révèle-t-il. L'Algérie consacre 70 millions de dollars annuellement pour l'importation de la semence de base de la pomme de terre. Les quantités importées chaque année dépassent les 120 000 tonnes de semences de pomme de terre, alors que les besoins exprimés par les producteurs dépassent les 250 000 tonnes. La production de pomme de terre destinée à la consommation, qui se maintient actuellement à 3 millions de tonnes, devrait passer à 5 millions de tonnes en 2010.
«L'autosuffisance, c'est possible»
Produire localement de la semence de pré base à partir de technitubers (G0 vers G1) est désormais «possible», affirme, de son côté, le manger de la Sodea, M. Fekih Benaouda. La société de développement agricole (Sodea) est arrivée, dit-il, à produire sous le contrôle technique des services spécialisés (CNCC) de la semence de génération (G1 vers G2), répondant aux normes phytotechniques et phytosanitaires universelles. Il fait remarquer, à cet égard, que le programme de 3ème génération, engagé au cours de la campagne 2006/2007, en collaboration avec les agriculteurs de plusieurs wilayas du pays, «atteste, si besoin est, de la viabilité du processus». Ce résultat, note-t-il, est le fruit d'un partenariat avec l'Australien Technico Pty Ltd. La première action initiée avec Technico Pty Ltd a porté sur l'introduction en Algérie de micros tubercules G0 qui ont été plantés sur une superficie de 4 hectares, en utilisant les variétés largement connues localement, à savoir la Désirée et Diamant. La maîtrise de la conduite de la semence de pré base implique une limitation des surfaces à gérer. Pour M. Fekih, la production de la semence de base en Algérie aurait des effets sensibles sur les coûts et la qualité de la pomme de terre.
Il estime que la production de la semence de pré base est désormais un défi que la SODEA est «disposée» à relever en intégrant le processus global que voudra bien définir le ministère de l'Agriculture, et ce, dans le cadre de la politique nationale de développement de la filière pomme de terre. Selon lui, l'expérience menée à travers plusieurs régions du pays permet d'affirmer que c'est possible de multiplier en toute saison la pomme de terre dans des conditions édaphiques, techniques et sanitaires idéales, en alternant la production par étage bio climatique (littoral, plaines intérieures, hauts plateaux, grand sud).
Faut-il encore que les pouvoirs publics s'impliquent pleinement dans la capitalisation de cette expérience en mettant en place une politique nationale de semence de pomme de terre ? «Il reste que cette opération ne peut pas être menée par (notre) seul groupe ; la dynamique doit impliquer d'autres intervenants et appeler un certain nombre de mesures», préconise M. Fekih. Ces mesures consisteraient ainsi à sélectionner les producteurs de semence de pré base et de base en leur imposant un cahier des charges énonçant les droits et obligations en insistant sur la nature des sols, l'encadrement humain et le respect de l'itinéraire technique. De même que l'Etat devrait renforcer l'encadrement du segment production de semence de la part de l'administration (DSA-ITCMI- INPV- CNCC), conclut-il.


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