Fille du premier fils du dictateur soviétique, Iakov Djougachvili, elle se trouvait depuis le 15 août à l'hôpital Bourdenko où elle avait déjà été opérée l'an dernier, a précisé le directeur de l'établissement Vladimir Nekrassov, cité par l'agence Interfax. Iakov Djougachvili (1907-1943), né d'un premier mariage de Staline, fut fait prisonnier en 1941 par la Wehrmacht, qui tenta en vain de l'échanger contre le maréchal allemand Paulus, et mourut en captivité, selon la version généralement admise. Cette thèse est aujourd'hui contestée par certains historiens russes qui parlent d'une mystification du renseignement allemand pour tenter de mettre Staline sous pression. Dans une interview en juin au quotidien russe Komsomolskaïa Pravda, Galina Djougachvili avait aussi vivement démenti que son père soit mort dans les geôles nazies, affirmant que les photos de Iakov présentées par la Werhmacht n'étaient qu'un «vulgaire montage». Staline eut deux autres enfants, Vassili et Svetlana, de sa deuxième épouse Nadiejda qui se suicida en 1932. Galina était mariée à un Algérien, Hocine Bensaâd, qui a été, entre autres, directeur du centre universitaire de Sétif. Elle a connu son mari en 1968 à Moscou où il suivait des études de mathématiques. De ce fait, elle s'est mise à s'intéresser à la littérature maghrébine. Elle a d'ailleurs fait une thèse sur l'œuvre de Kateb Yacine. «Je le connaissais particulièrement et personnellement, avait-elle déclaré dans une interview accordée à El Watan en juin 1993. Un personnage vraiment hors du commun.» Galina a séjourné à trois reprises en Algérie avec son fils Salim. R. N.