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Situation du foncier agricole à Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 17 - 09 - 2007

Il y a une quinzaine d'années, une étude du CREAD (centre de recherche en économie appliquée pour le développement), examinait la croissance de la production agricole dans la wilaya de Tizi Ouzou de 1984 jusqu'au début des années 1990 et faisait ressortir qu'à la faveur d'un programme d'intensification des productions stratégiques, comme les céréales, les légumes secs et la pomme de terre, mis en œuvre par le ministère de l'agriculture en 1980, ” plusieurs régions ont été choisies, en raison des bonnes aptitudes agro-pédologiques dont elles disposent, pour être le lieu d'implantation du programme de reproduction de semence de pomme de terre. C'est la wilaya de Tizi Ouzou, plus particulièrement la vallée du Sebaou (s'étalant de Draâ Ben Khedda jusqu'aux plaines de Fréha sur une distance d'une cinquantaine de kilomètres, ndlr), qui a été retenue. En effet, selon une étude agro-pédologique réalisée par une équipe d'experts hollandais, cette zone présente un potentiel de production en pomme de terre parmi les plus élevés de la région méditerranéenne qui se rapproche même de celui des grandes zones productrices de pomme de terre dans le monde.
Ce potentiel était évalué à 600-700 quintaux/ha alors que le rendement habituel réalisé par les producteurs ne dépassait pas, dans le meilleur des cas, 100 q/ha “. Depuis 15 ans, ce constat a perdu de sa pertinence. Toutes ces terres ont été, soit détournées de leur vocation initiale, soit inexploitées par leurs propriétaires qui sont de plus en plus nombreux à verser dans d'autres activités commerciales plus rentables et plus lucratives que l'agriculture. A l'ombre du détournement des terres agricoles qui se généralise à travers le pays, la vallée du Sebaou subit une véritable saignée face au béton qui l'envahit à un rythme effréné. Cette situation est récurrente au niveau des riches plaines s'étalant de Oued Aïssi jusqu'à Fréha où s'érige actuellement une véritable zone urbaine. Le fait que l'ensemble de ces terres relève de la propriété privée a favorisé cette dilapidation.
La majorité des propriétaires terriens ont réalisé de gigantesques bâtisses à usage d'habitation ou commercial. D'autres parcelles ont été cédées à des prix qui dépassent les 10 000 DA/m≈ à des particuliers venus d'ailleurs pour y construire à leur tour, tandis que les terres qui longent les grands axes routiers sont louées aux vendeurs de matériaux de construction et des garages de mécanique qui ont investi la région en force. En revanche, ceci a fini par provoquer une confusion d'ordre administrative sachant que toutes les constructions ont été réalisées dans ces sites sans permis de construire eu égard aux terres que la législation en vigueur protège pour leur ” vocation agricole “. Mais la non-délivrance des permis de construire n'a pas empêché, tout de même, cette dilapidation. En effet, la rigueur que devait instaurer la législation en matière de protection des terres agricoles s'est avérée un coup d'épée dans l'eau puisque l'administration se prépare actuellement à régulariser toutes ces constructions qui sont illicites du point de vue réglementaire.
Dépassements de toutes sortes
La régularisation de ces bâtisses se fera dans le cadre de la révision des PDAU (plan directeurs d'aménagement urbain) et des POS (plan d'occupation des sols) des zones concernées que viennent de décider les services de wilaya. Cette révision, selon les responsables locaux, se fera, non pas en fonction des besoins exprimés, mais elle dépendra des paramètres qui seront définis en fonction des constructions existantes. C'est de cette manière que les pouvoirs publics décident d'amputer la wilaya de Tizi Ouzou d'une partie de son patrimoine agricole en le transformant en foncier urbain pour éviter la démolition de tous les immeubles qui y sont érigés. Evoquant récemment l'état actuel de la vallée du Sebaou, le directeur des services agricoles de la wilaya (DSA) a confirmé la conversion de ces terres agricoles en foncier urbain, tout en reconnaissant que la non application des textes de lois a favorisé les dépassements de toutes sortes.
Dans l'ensemble, c'est le fait que la vocation des terres soit définie en fonction des instruments d'urbanisme (les PDAU et les POS) qui favorise le massacre du foncier agricole. Ainsi, la production agricole et la sécurité alimentaire, en général, semblent reléguées au second plan des préoccupations des responsables de l'administration qui continuent à limiter la différence entre les deux types de terres , à la taxe foncière qui est versée sur le foncier à caractère urbain alors que les terres agricoles en sont exonérées. Outre la vallée du Sebaou, l'abandon des terres frappe du plein fouet le secteur de l'agriculture à Tizi Ouzou. Plusieurs exploitations, collectives ou individuelles (EAC ou EAI), ont cessé toute activité depuis des années et leurs terres ne sont travaillées que par des locataires qui les louent à un prix variant entre 300 000 et 400 000 DA par saison, pour une superficie de 2 à 3 ha, selon les témoignages d'agriculteurs de la région de Draâ Ben Khedda et de Sidi Naâmane. Outre les cultures traditionnelles qui se font encore en zones de montagnes, l'oléiculture en particulier, le constat est peu réjouissant concernant les cultures de céréales ou de légumineuses même si la DSA se montre optimiste en avançant un bilan positif de la production céréalière pour la saison écoulée. Quelques 115 400 quintaux, toutes céréales confondues, ont été produits durant cette année, avec un rendement moyen de 18,5 q/ha.


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