Elle allie charisme et douceur. Fière du nom prestigieux qu'elle porte, Mme Samia Dib, née Eloukili se dit pourtant plus attachée à la compagnie qui l'emploie qu'à une quelconque reconnaissance qu'elle attendrait d'amoureux de littérature. Chef de file depuis sept ans, mais employée à Air Algérie depuis neuf ans, elle affirme avec un sourire qui en dit long : « Vous savez, notre avons une belle compagnie mais, au niveau local, nous n'avons pas les moyens de notre politique, de nos ambitions. Il y a beaucoup d'incompétences aussi. » Elle déplore également le manque d'effectif. Menant son service avec une main de fer dans un gant de velours, Mme Dib, qui a dix employés sous sa coupe, est en contact direct avec les passagers. Pour ceux qui connaissent vaguement son métier, en fait, c'est elle qui s'occupe des passagers (enregistrement, par exemple). « Je gère les problèmes des passagers et je le fais avec plaisir. Je me sens bien quand un client arrive en colère et repart avec le sourire ». A l'aéroport Messali-Hadj, il est facile de repérer la compagnie nationale, mais force est de constater que les lieux ne la mettent guère en valeur. « Nous avons une belle compagnie qui mérite mieux », reconnaît-elle. « Mais, reconnaissez quand même que le service que nous offrons, quoi qu'on dise, est bon ! », conclut-elle toujours par un sourire.