Les deux barrages de la wilaya n'emmagasinent que de faibles quantités par rapport à leur capacité globale de stockage. L'ouvrage de Oued Fodda est à son plus bas niveau, avec 6,2 millions de mètres cubes seulement, sur un volume de stockage de 160 millions de m3. Quant à celui de Sidi Yacoub, il n'en contient que 32 millions sur un volume de mobilisation de 280 millions. L'année dernière, à la même date, il disposait de 40 millions de mètres cubes. Le directeur de l'Hydraulique juge ces quantités très en deçà des besoins, surtout pour l'irrigation, mais évite de dramatiser la situation, estimant que la période hivernale est en cours et peut connaître d'ici la fin avril de fortes chutes de pluie. A signaler que le barrage de Sidi Yacoub, situé au sud-ouest de la wilaya, alimente également la région en eau potable. 12 millions de mètres cubes y sont prélevés annuellement pour ce besoin. Transfert d'eau pour l'agriculture Cette quantité est répartie sur une quinzaine de communes, dont le chef-lieu de wilaya et la ville côtière de Ténès. Sur ce plan, le premier responsable du secteur tient à rassurer que le volume disponible permettra d'assurer un approvisionnement normal, y compris durant la période estivale. L'AEP des communes de Chlef et de Ténès a été renforcée, respectivement, par de nouveaux forages et une station de dessalement de l'eau mer d'une capacité de 5 000 mètres cubes par jour. Les craintes des uns et des autres concernent plutôt l'irrigation, dans la mesure où l'ouvrage destiné en particulier à cet usage, en l'occurrence celui de Oued Fodda, ne dispose actuellement que de 6 millions de mètres cubes. Ce volume ne peut satisfaire, dit-on, les besoins des fellahs implantés sur la plaine du Cheliff. L'urgence pour l'office national d'irrigation et de drainage (ONID) est de demander, dès à présent, au ministère des Ressources en eau le transfert de 10 millions de mètres cubes du barrage de Koudiat Erroussfa, dans la wilaya de Tissemsilt, lequel est situé à 15 km en amont de l'ouvrage de Oued Fodda. C'est l'unique solution, d'après un responsable de l'office, pour sauver le potentiel arboricole de la wilaya, dont la superficie globale s'élève à plus de 6 000 hectares.
