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Une famille presqu'ordinaire
Téléfilm. Le choix de Myriam
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2009

Samedi prochain sur France 3, un téléfilm en deux parties, loin des clichés et poncifs sur l'immigration maghrébine. Le choix de Myriam, une production de France 3, sera diffusée en première partie de soirée samedi prochain à 20 h35. C'est une fiction de deux fois 100 minutes racontant une saga familiale sur deux générations, celle de la famille Baccouche, d'origine algérienne.
Mais ce n'est pas un film sur l'immigration. Le réalisateur franco-algérien Malik Chibane et la productrice Nelly Kafsky ont pris le pari de ne pas céder aux poncifs, aux idées reçues, aux approximations sur la question de l'immigration maghrébine en France en donnant à voir « la vie d'une famille pas si différente des autres familles françaises ». En effet, avec Le choix de Myriam, on est loin des discours et des analyses sur l'intégration. Par touches d'humour, de sensibilité, de pudeur et de larmes, on entre dans l'intimité d'une famille, la famille Baccouche, qui vit, comme n'importe quelle autre famille, de son labeur, dans la dignité, de joies simples, de douleurs et de coups du sort, tissant des réseaux humains faits d'entraide, de solidarité, de complicité. « Tout ce que j'ai, c'est ma parole et mon honneur » dit Kader qui travaille dur de chantier en chantier pour entretenir sa famille.
L'histoire de la famille Baccouche commence dans un bidonville, les Francsmoisins, en région parisienne, au début des années soixante. Kader, est rejoint par sa femme Myriam. Très vite, le couple est pris en tenaille, comme tant d'autres entre le rêve de retourner au pays et celui de s'installer en France. Le contexte historique, c'est celui de la guerre d'indépendance de l'Algérie, du couvre-feu imposé aux Français musulmans, c'est-à-dire les Algériens, par la police du préfet Papon et de la manifestation du 17 octobre 1961. Puis arrive l'indépendance, la famille Baccouche est toujours en France. Du bidonville, elle emménage dans un HLM que Kader, le père de famille, contribue à construire. Les enfants arrivent, ils sont quatre. Myriam découvre grâce à une amie féministe la pilule contraceptive. L'argent économisé, rangé dans une petite boîte de biscuits en fer blanc pour la construction d'une maison au pays finira à servir à l'achat de la machine à laver, du frigo, de la télévision et des lits des enfants. L'intégration commence, le rêve de retour s'estompe peu à peu. Pour Leïla Bekhti (Myriam dans le film, la mère de Yasmina) : « Yasmina n'a pas eu besoin de s'intégrer, elle est née en France. L'intégration c'est pour ceux qui viennent d'ailleurs. Ce film devrait contribuer à faire évoluer les mentalités. »
Lors d'une avant-première de presse, Malik Chibane, le réalisateur, a raconté comment lui est venue l'idée du projet : « Je devais construire un mur à la maison, mon père revient avec un maçon de 70 ans. Celui-ci me raconte qu'il doit à la naissance de son fils d'être toujours vivant. Le 17 octobre 1961, au lieu d'aller manifester à l'appel du couvre-feu imposé par le préfet Maurice Papon, il se rend à l'hôpital rendre visite à sa femme. » Ce récit a inspiré une scène du film de Malik Chibane, Kader (Mehdi Nebbou, prix de la révélation au festival de Luchon, 2009) se fait remplacer à la manifestation par Mustapha (Abel Jaâfri), son beau-frère pour se rendre à la maternité où sa femme venait d'être transportée pour donner naissance à leur premier enfant, Yasmina. Mustapha ne revient pas de la manifestation, il est jeté dans la Seine par la police de Papon. Le deuxième enfant de Kader et de Myriam portera le prénom de son oncle.
« La vie de mes parents a défilé sous mes yeux, je me suis aussi documenté, on s'est inspirés de petites histoires réelles », reprend Malik Chibane. « J'ai recueilli la parole d'anciens immigrés, j'ai demandé à des vieux comment ils ont fait pour passer leur examen de permis de conduire ». Une autre scène où la petite Yasmina apprend à son père à reconnaître les symboles du code de la route. Le scénario, l'adaptation et les dialogues sont de Malik Chibane et de Daniel Saint-Hamon. Malik Chibane a réalisé, entre autres films, Hexagone (1992), Douce France (1995), Nés quelque part (1997), Voisins, voisines (2005). Dans la distribution, on retrouve Mehdi Nebbou (Kader), Leila Bekhti (Myriam)(voir photo), Carole Richert (Denise), Anémone (Simone), Delphine Rollin (Cécile), Denis Sebbah (Dr Bismut), Naïlia Harzoune (Yasmina, adolescente), Pascal Demolon (Robert), Abdelhafid Metalsi (Hassan), Abel Jafri (Mustapha), Samir Boitard (Miloud). Des acteurs choisis sur casting interprétant des « personnages crédibles, authentiques ». « Les acteurs ont fait la chair du film », a relevé, pour sa part, Nelly Kafsky, la productrice du film.
De notre bureau de Paris


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