L'enquête Tahina réalisée par l'Institut national de santé publique sur un échantillon de 4818 ménages, soit 48 718 personnes âgées entre 35 et 70 ans dans 16 wilayas du pays, a montré que l'obésité commence à prendre en Algérie des proportions inquiétantes. Elle touche particulièrement les femmes, cette maladie est l'un des facteurs de risque des maladies vasculaires. Ces anomalies représentent ainsi une proportion importante dans la population algérienne, comme l'attestent les résultats de l'enquête Tahina présentée, hier par le Dr Atek, épidimiologiste à l'INSP à l'occasion des travaux du deuxième congrès de la société algérienne de médecine vasculaire (SAMEV). S'appuyant sur les résultats de l'enquête, le Dr Atek a souligné que la prévalence du syndrome métabolique est de 26,33%, dont 32,7 de femmes et 17,37 d'hommes. Les facteurs de risques entraînant un syndrome métabolique qui sont en nombre de cinq sont plus importants chez les femmes que les hommes. Les taux retrouvés de glycémie supérieure à 1 est de 23,1% chez les deux sexes, les triglycérides supérieurs ou égaux à 1,5 est de 14,76%, le cholestérol est de 23,98%, la tension artérielle supérieure ou égale à 130/85 est de 28,64. Avec ces chiffres alarmants, les enquêteurs ont mis l'accent en guise de conclusion l'importance du problème avec une prédominance chez les femmes. L'enquête a montré aussi que le syndrome métabolique augmente avec l'âge et nécessité une prise en charge précoce. Ce qui nécessité, selon les recommandations, des initiateurs de l'étude, une collaboration multidisciplinaire étroite pour une meilleure connaissance et une prise en charge adaptée. Ils ont aussi insisté sur le rôle du médecin généraliste dans l'identification précoce des cas, la prise en charge et le suivi. Le renforcement de la formation initiale est continu est primordial.
