La communauté estudiantine fait face, ces derniers jours, à une recrudescence du phonème de l'insécurité qui gagne continuellement aussi bien les campus que les résidences universitaires dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ainsi donc, après l'agression d'un étudiant à l'arme blanche dans l'enceinte de la faculté de droit, à Boukhalfa, les étudiants de Oued Aïssi, appréhendant des cas similaires, ne cessent d'interpeller les responsables concernés, à tous les niveaux, afin d'intervenir pour « éviter le pire ». D'ailleurs, la semaine dernière, lors d'une assemblée générale, les représentants des comités de cités de Oued Aïssi ont dénoncé fermement « cet état de fait caractérisé par l'indifférence totale du personnel de la sécurité ainsi que la fuite en avant des responsables de l'administration ». Et pour se faire entendre, les étudiants en question ont interpellé le wali. En effet, dans leur missive, les résidents des cités universitaires de Oued Aïssi écrivent : « Il ne se passe pas un jour sans qu'un incident, agressions à l'arme blanche, menaces, insultes, ne se produisent ». Le même document relève également que l'insécurité gagne du terrain de manière inquiétante. « Cette volonté délibérée encourage le pourrissement », précisent les rédacteurs du même texte qui ajoutent : « Avant que des vies humaines ne soient perdues que nul ne pourra assumer, nous réitérons encore une fois, notre appel aux autorités concernées afin d'agir pour remédier en urgence à cette situation ». En somme, en plus des conditions lamentables qu'ils subissent sur le plan pédagogique et social, les étudiants de Tizi Ouzou font face, en permanence, à l'insécurité qui a envahi l'enceinte universitaire. Notons que ce n'est pas la première fois que la communauté estudiantine de Tizi Ouzou s'élève contre cette situation. En effet, dans le cadre d'une série d'actions à entreprendre pour faire réagir les responsables, les membres des comités d'étudiants de Oued Aïssi, comptent durcir le ton et investir même la rue. En outre, la fermeture de l'administration de leur cité et le siège de la direction des œuvres universitaires, figurent dans l'agenda de ces étudiants. Ils exhortent leurs camarades dans les différentes facultés et cités de Tizi Ouzou à se joindre à ces actions qui s'acheminera, selon les membres des comités autonomes, vers le blocage pur et simple de l'université si… Par ailleurs, notons que même les établissements scolaires ne sont pas épargnés. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction régionale, les enseignants et les travailleurs du lycée Amirouche de Tizi Ouzou ont décidé d'observer, aujourd'hui, une grève, pour dénoncer le climat d'insécurité qui règne à l'intérieur de l'établissement. Selon eux, un lycéen a été poignardé dans l'enceinte du lycée, par des personnes étrangères. Un sit-in de protestation est prévu également pour demain devant le siège de la direction de l'éducation pour interpeller le premier responsable de secteur au niveau de la wilaya.
