En effet, dans la localité Terrain Pasteur, un cordon d'êtres humains a été mis en place pour empêcher les engins d'entrer à l'intérieur du site pour procéder à la démolition des habitations des familles qui ont bénéficié de logements à Haï Nour. Un climat très tendu, entre citoyens et forces de l'ordre, a régné durant toute la journée. Le deuxième jour de relogement, un père de famille a même exhibé une bouteille de gaz, voulant se faire exposer avec au cas où sa maison venait à être démolie. Selon un responsable au niveau de la daïra d'Oran, plusieurs protestataires ont été interpellés par les services de sécurité, mais jusqu'à l'heure actuelle, aucun chiffre exact n'a été révélé. Au même moment, des familles entières se sont rassemblées devant le siège de la daïra, brandissant des banderoles et appelant les autorités locales à revenir sur la décision de leur exclusion des listes des bénéficiaires. En parallèle, une deuxième opération de relogement se déroulait dans le calme, concernant des sinistrés ou des familles habitant des bâtisses menaçant ruine, qui sont au nombre de 820 familles, à Medioni, El Hamri et d'autres quartiers de la ville d'Oran. Il s'agit là d'une des plus importantes opérations de relogement initiées en faveur des familles résidant dans des bâtisses menaçant ruine. Cette fois, ce sont les familles de Bel Air, Kenetra, Eckmühl et Baba El Hamra qui ont protesté. Tous les moyens avaient pourtant été mis à la disposition des services concernés par le relogement, notamment les camions et le personnel de l'APC. Il faut dire que le vieux bâti ne cesse d'inquiéter les habitants et les pouvoirs publics, étant donné qu'un effondrement assez important s'est produit au niveau de la rue Mirauchaux, mettant en péril plus d'une vingtaine de familles.
