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La fin de l'espoir démocratique ?
Publié dans El Watan le 07 - 08 - 2008

L'officier Maaouiya Ould Sid Ahmed Taya, qui a renversé le régime Mohamed Khouna Ould Haidalla en 1984, a été lui-même délogé du palais présidentiel le 3 août 2005 par un groupe de putschistes qui s'est fait appeler Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD). Ce groupe, mené par le colonel Ely Ould Mohamed Vall, avait promis d'organiser des élections démocratiques. Promesse tenue, puisque Sidi Ould Cheikh Abdallahi fut le premier chef d'Etat élu démocratiquement dans le monde arabe. Organisées en 2007, ces élections assez libres avaient été suivies d'un lourd silence dans la région. Au Maghreb, les chefs d'Etat pulvérisent les records de longévité au pouvoir et détiennent des palmes d'or dans la manipulation des urnes. Le vote n'existe même pas dans un pays comme la Libye. Autant dire que la démocratie naissante en Mauritanie ne pouvait pas arranger les affaires des régimes autoritaires de l'Afrique du Nord. Il y a donc fort à parier que ni Rabat, ni Alger, ni Tunis, ni Tripoli ne condamneront le renversement du pouvoir de Cheikh Abdallahi.
La promesse faite par les chefs militaires mauritaniens de respecter l'ordre démocratique n'a tenu, tout compte fait, qu'une seule année. La sincérité du groupe du CMJD est à mettre sérieusement en doute. Mohamed Vall a pendant presque vingt ans servi le régime répressif de Ould Taya en tant que directeur de la sûreté nationale. Il ne pouvait pas se transformer du jour au lendemain en colombe. A peine nommé général, Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-commandant de la garde présidentielle, s'est vite retourné contre celui qui l'a promu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, le premier civil à gérer le pays après 30 ans d'indépendance. Ould Abdel Aziz et son compagnon d'armes le général Ould Ghazouani avaient déjà participé au renversement de Ould Taya. C'est finalement à leur bon vouloir. Le Président n'est perçu que comme «un simple exécutant», pas un décideur tirant sa légitimité du peuple. Ould Abdel Aziz et Ould Ghazouani n'ont jamais accepté que le nouveau Président engage des mesures contre la corruption, autorise le retour des réfugiés noirs et autres décisions politiques. Les généraux ont manipulé une partie de la majorité parlementaire du parti présidentiel, le Pacte national pour la démocratie et le développement (Adil), pour qu'elle se retourne contre le chef d'Etat. Et pour justifier leur acte contre à la légalité et les principes démocratiques, ils ont accusé le président Cheikh Abdallahi d'exercer «le pouvoir personnel».
La leçon à retenir est simple : la transition démocratique pacifique ne commencera en Mauritanie, comme ailleurs en Afrique, que si des remèdes efficaces sont trouvés contre l'envahissement maladif des militaires dans les sphères politiques, que les urnes soient admises comme seul moyen d'assurer l'alternance au pouvoir et que les Parlements et la société civile soient réellement représentatifs. L'Afrique aura à trouver la voie médiane entre des dictateurs qui s'accrochent au pouvoir, comme au Zimbabwe, et des généraux qui ne laissent pas des civils gouverner démocratiquement, comme en Mauritanie. A défaut de cela, seule la violence fera les arbitrages…


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