La première : une minute de passage pour chaque danseur lors des battles. La deuxième : ne jamais toucher son adversaire. Cette danse se pratique sur de la musique électro et il s'agit d'un véritable sport complet. Tout bouge : les bras, la tête, les jambes, le ventre, les pieds. Il faut avoir quand même un minimum d'endurance. Pour être amateur de tecktonik, il faut apparemment avoir entre 8 et 22 ans. C'est en résumé une danse de «jeunes». Un killer ou une killeuse digne de ce nom doit se fournir la panoplie du bon petit danseur. Tout d'abord la coupe de cheveux futuriste, essentielle au style du tecktonikeur, car elle va permettre de le différencier des autres : la crête et le mulet sont les plus répandues. Le pantalon slim : outil le plus important dans la mode tecktonik. Finies les baggies larges tombant au dessous du fessier. A présent, c'est à celui qui choisira le jean le plus serré. Les couleurs fluos sont à privilégier. Il est également nécessaire de personnaliser son style à l'aide par exemple de piercing à l'arcade, menottes en fourrure accrochées à la ceinture cloutée, petit foulard autour du coup, lacets en couleur. La tecktonik se pratique partout : pendant la récréation à l'école, dans la rue, dans les discothèques, dans les bowlings. Il est primordial de s'attribuer un «blase», c'est-à-dire un surnom, une sorte de nom de scène. Luxy, une jeune killeuse de 12 ans du team de l'Electro Crazy Teck précise que «la tecktonik n'est pas qu'une simple danse ni une simple marque, c'est un tout et il faut que les gens respectent ce nouveau mouvement». Elle ajoute : «On ne s'ennuie jamais avec la tecktonik ! la musique électro est rythmée et entraînante, ça bouge ! et on est sans cesse à l'affût de nouveaux pas.» Les adeptes de ce nouveau mouvement prennent réellement plaisir à adopter tous les rites que celui-ci impose indirectement. Le killeur ou la killeuse s'amuse dans un climat agréable et «bon enfant». La danse qui en découle est un moyen de s'affronter intelligemment et ce, dans la joie et la bonne humeur. Bien plus qu'une danse, la tecktonik est devenue un véritable style de vie.
