Des bulldozers de la société chinoise CITIC-CRCC, chargée de la réalisation d'une partie de l'autoroute Est-Ouest, ont ouvert cette semaine une piste sur une terre agricole, sise à 5 km à l'ouest de Lakhdaria, pour permettre aux camions de la même société d'y déverser des tonnes de remblais. Après s'être aperçus de la catastrophe écologique qu'ils ont provoquée sur l'oued Bouderbala (voir El Watan du 19 mai 2009), les responsables de CITIC-CRCC ont décidé de se débarrasser du remblai généré par les terrassements loin du tracé de l'autoroute. Mais comme ils n'ont pas trouvé de place idéale aux alentours, ils ont tout simplement jeté leur dévolu sur une terre agricole appartenant à une EAC. Au moins deux hectares de bonne terre ont déjà disparu sous le remblai, et tout indique que d'autres hectares subiront le même sort dans les jours à venir. Mais qui a pu autoriser un tel massacre ? S'interrogent les plus avertis. Une chose est sûre en tout cas, hormis le locataire de cette parcelle qui a demandé juste le temps de ramasser ses bottes de foin, personne d'autre n'est venu stopper l'avancée des bulldozers et des camions de la société chinoise. A croire que personne de nos jours ne s'émeut plus de la disparition des terres agricoles dans notre pays.
