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Le compte de Fès
Publié dans El Watan le 13 - 06 - 2009

Elire des conseillers municipaux ne suscite pas un grand enthousiasme chez les Fassis, au même titre que la grande majorité des Marocains. Ici, la population nourrit une autre ambition pour sa ville : Faire de Fès la capitale « féerique » du royaume !
Fès (Maroc). Reportage de notre envoyé spécial
Pour cause, Sa Majesté le roi en fait son refuge de prédilection durant une grande partie de l'année. Un argument royal ? Peut-être. Les Fassis ne se font pas d'illusions sur l'issue du scrutin, mais sillonnent les ruelles de la médina joyeusement. Des groupes d'adolescents, arborant des t-shirts à l'effigie de leurs partis et encadrés par des adultes, chantent des slogans en appelant les passants à se rendre aux urnes, et surtout à « bien » voter.
Les habitants, visiblement peu emballés, prennent les tracts poliment sans pour autant jeter un coup d'œil par indifférence mais aussi à cause de l'illettrisme. Les partis politiques ont compris, depuis longtemps, que l'analphabétisme sera leur principal adversaire. Alors, ils font le minimum. Peu de texte et un logo bien visible. Sur les murs, souvent le nom du parti ne figure même pas. Un simple pictogramme : une rose, une balance, un tracteur, un minibus, un pigeon ou une hirondelle bien grasse (difficile de faire la différence). « Les gens ne savent pas lire. Le logo a le mérite d'être lisible pour tout le monde. Le taux d'analphabétisme est effrayant. Il n'est pas étonnant de voir des personnes désigner leur candidat par le logo de son parti », explique Nadia, journaliste parisienne, venue couvrir le Festival des musiques sacrées. Dans le quartier touristique de la médina, les jeunes du Parti des travailleurs distribuent méthodiquement des « flyers » aux commerçants. Un homme âgé, en tenue traditionnelle et barbe bien taillée, s'en prend à l'un d'eux : « Tu sais que ce parti ne croit pas en Dieu ? Ne participe pas à la colère de Dieu ! » Mourad, étudiant aux grands yeux rieurs, ne se démonte pas.
Fès réclame sa part du roi
« C'est un militant du Parti justice et développement. Les islamistes essaient de nous culpabiliser en se référant à tout moment à Dieu. Leur discours est usé. » Il est 13 h, presque l'heure de la sieste. Fès se repose, elle ne reprendra vie qu'à 17 h. La campagne électorale est plongée dans la torpeur estivale. Les appels au vote ne suscitent aucun enthousiasme. Pour tous les observateurs, le grand gagnant sera l'abstention. « Pourquoi voter ? Ils sont tous pareils. Une fois en place, ils sont d'abord préoccupés par leur sort. Ils se construisent de grandes maisons, s'enrichissent. Nous, ils nous oublient et ils viennent nous voir à l'approche des élections. J'espère qu'on battra le taux d'abstention de la France aux européennes », ironise Ali, chauffeur de taxi. Lors des législatives de 2007, dernière consultation électorale, l'abstention avait atteint 63%. Et en 2003, lors des précédentes élections municipales, le taux de participation n'avait été que de 54%. Fès, située à 200 km à l'est de Rabat, est un test pour tous les partis, surtout depuis que Mohammed VI s'y est installé à cause de son fils asthmatique. « Le roi vit plusieurs mois par an à Fès. Tout le monde espère qu'on supplantera Rabat, surtout que son épouse est fassie ! » lance, un brin malicieux, Ali.
La capitale spirituelle du royaume est dirigée par Hamid Chabat, une étoile montante de l'Istiqlal (PI), qui aime se présenter comme un self-made-man, ouvrier devenu entrepreneur. « C'est pourquoi au pifomètre, Fès devrait rester dans le giron de l'Istiqlal. Le maire a su tisser un réseau impressionnant. De nombreux hommes d'affaires lui sont redevables pour tout ce qu'il a fait pour eux », explique un militant du parti du Premier ministre, Abbas El Fassi. Le Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM), dirigé par Fouad Ali El Hima, pourrait jouer sur sa proximité avec « son ami » le roi. Mais pourra-t-il bousculer l'ordre établi ici à Fès, alors qu'il n'est pas encore bien structuré ? Réponse aujourd'hui.


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