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Le calvaire de la carte bleue
Agence régionale de l'emploi de Béjaïa
Publié dans El Watan le 14 - 06 - 2009

Les diplômés chômeurs doivent se lever tôt pour arriver à se faire établir ou renouveler leurs cartes de chômage l L'agence reçoit prés de 400 demandeurs par jour.
Les demandeurs d'emploi à Béjaïa, les universitaires en particulier, se disent perdus dans les dédales administratifs et se sentent « humiliés » par les mauvaises conditions d'accueil et la « lenteur » dans le traitement de leurs demandes d'emploi. Ainsi, des diplômés au chômage se sont plaints auprès de nous de l'accueil qui leur est réservé à l'agence régionale de l'emploi de la wilaya de Béjaïa, sise à El Khemis et dépendant de l'agence nationale (ANEM). « Si vous voulez enquêter là-dessus, vous n'avez qu'à vous présenter devant le guichet en qualité de diplômé sans-emploi pour vous rendre compte de notre souffrance », lâche, dépité, un jeune diplômé. « Est-ce une façon d'accueillir les universitaires ? Les agents vous font sortir de vos gonds. Ils n'ont aucun respect pour nous, encore moins d'égard à nos diplômes », fulmine une étudiante à sa sortie du bureau d'accueil.
Le siège de l'agence enregistre une affluence de demandeurs d'emploi dans l'exiguïté, ce qui ne répond aucunement aux conditions d'un bon accueil et qui ne permet de traiter que 20 à 30 dossiers en moyenne par jour, selon les témoignages recueillis auprès des demandeurs. La vingtaine de jeunes que nous avons rencontrés patientant, dont certains assis à même le sol, à l'extérieur du siège de l'ANEM n'est pas allée par trente-six chemins pour laisser éclater sa colère. « Nous sommes des diplômés de l'université. Nous sommes au chômage depuis 2005. Moi, j'ai dû me lever à 5 heures du matin pour pouvoir m'inscrire en vue d'obtenir la carte bleue. Il m'a fallu trois jours pour m'inscrire et combien me faudra-t-il attendre donc pour avoir un boulot ? », fulmine, agacée, une ex-étudiante.
Une autre diplômée universitaire, visiblement épuisée, nous aborde pour laisser s'exprimer sa révolte. « Je me suis levée à 6 h pour me rendre ici avant l'ouverture même de l'agence. Rien que pour renouveler ma carte, il m'a fallu prendre mon mal en patience avant qu'un agent vienne apposer le cachet de l'agence. Dites-leur que les diplômés souffrent le martyre. Nous n'avons pas de travail. J'ai une licence en français et je chôme depuis 2005 ». Approché, un responsable de l'agence de Béjaïa trouve « normal » que le personnel mis à rude épreuve se trouve dans tous ses états mentionnant que le nombre de dossiers à traiter est énorme.
« Nous recevons quotidiennement prés de 400 demandeurs, y compris les sans-diplômes et les femmes aux foyers. La tâche est difficile puisque nous devons à la fois accueillir, orienter et caser les sans-emploi suivant leurs profils et qualifications professionnels », a expliqué notre interlocuteur. Cela étant, l'ANEM, qui joue le rôle d'intermédiaire entre les employeurs et les demandeurs d'emploi, constitue pour bon nombre de ces derniers une passerelle incontournable pour postuler à un poste de travail. Suivant la formule du dispositif dit CID (contrat d'insertion des diplômés), le demandeur est recruté pour un contrat d'une durée d'un an renouvelable et rémunéré à 12000 dinars.
« Je préfère opter pour la formule CID relevant du dispositif ANEM que celle de la DAS, moins rémunérée, par la prime d'insertion des diplômés (PID) attribuée pourtant pour le même diplôme », estime un universitaire demandeur d'emploi. À Béjaïa, tout comme ailleurs, il n'y a pas que les diplômés universitaires qui sont demandeurs d'emploi. Les diplômés de la formation professionnelle affluent aussi à l'ANEM. A défaut de pouvoir monter son propre projet ou tout au moins dénicher un travail, ils sont nombreux à tenter de se faire établir la carte bleue dans l'espoir d'obtenir n'importe quel emploi que l'agence leur proposerait après tant d'attente.


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