C'est du moins ce que nous a affirmé Mohamed Benbarek, directeur de la Chambre de la pêche et des ressources halieutiques qui regroupe les wilayas de Aïn Defla, Tissemsilt, Djelfa et Médéa. Dans ce sillage, il y a lieu de relever que les responsables du secteur consentent beaucoup d'efforts pour instaurer une dynamique d'investissement dans ce créneau, appuyée en cela par les organismes de soutien à l'emploi tels que l'Angem et l'Ansej au niveau des quatre wilayas concernées. Ainsi, plusieurs actions ont été initiées pour sensibiliser et informer les jeunes porteurs de projets sur les possibilités d'investissement dans le domaine de la pêche continentale. Ce travail de proximité a eu, selon les responsables du secteur, un impact positif et des échos favorables puisque plusieurs dossiers de projets ont été déjà déposés au niveau de l'Ansej, dont quatre émanant de promoteurs résidant dans la wilaya de Aïn Defla et trois de la wilaya de Médéa. «En ce sens, il est constaté un engouement particulier pour l'élevage du poisson d'eau douce au niveau des principaux barrages situés dans la wilaya de Aïn Defla où activent près de cinq concessionnaires. Il s'agit en premier lieu du barrage de Ghrib, dans la commune de Oued Chorfa (sud-est du chef-lieu de wilaya), où se déroulent souvent d'importantes opérations d'alevinage dirigées par quatre concessionnaires formés au respect des lois en vigueur pour la protection des espèces aquatiques», nous a-t-on assuré. Les autres barrages exploités sont ceux de Deurdeur, situé dans la commune de Tarik Ibn Ziad et celui de Harraza, dans la commune de Djelida. A noter que 80 % des barrages sont exploités à ce jour, selon le responsable de la Chambre de la pêche. Ceci a permis de générer une quinzaine d'emplois, tout en favorisant l'augmentation de la production en la portant à hauteur de 20 tonnes en deux mois (juillet et août). Rappelant les objectifs assignés au secteur de la pêche, M. Benbarek évoquera notamment «le projet relatif à la réalisation d'un centre d'alevinage au niveau du barrage Harraza.» L'autre volet important porte sur le ralliement de plus en plus d'agriculteurs afin de les intégrer au processus mis en place pour développer les activités aquacoles. A ce jour, 22 fellahs ont ainsi bénéficié du soutien accordé par l'Etat. Ces derniers ont ainsi réalisé une production estimée à deux tonnes. Avec l'introduction d'autres espèces nobles de poisson d'eau douce comme la carpe argentée et autres, l'on s'attend à l'avenir à des résultats plus qu'encourageants, prévoient les responsables du secteur. Pour autant, il reste encore du chemin à faire pour répondre aux besoins des consommateurs, notamment par la création de points de vente conformes aux normes requises.
