Malgré les efforts du personnel de la santé en exercice à M'kira, la couverture sanitaire à l'échelle de la commune parait loin de répondre à la réalité du terrain. Au niveau du centre de santé de la municipalité, Tighilt Bougueni, il n'y a qu'un seul médecin qui a indiqué que deux autres médecins ont été affectés pour assurer des consultations médicales hebdomadaires dans les 7 unités de soins (UDS) périphériques que compte la région. Au sein de ces structures, le service se limite à l'hygiène scolaire, à la vaccination publique et scolaire et aux soins infirmiers, tant elles sont sous-équipées. Pour la santé dentaire, deux chirurgiens-dentistes exercent à l'échelle communale : l'un à la clinique du chef-lieu et l'autre à l'unité de soins scolaires. En ce qui concerne la maternité qui a fait couler beaucoup d'encre, sa remise en service ne semble pas constituer la préoccupation des responsables du secteur. Cette structure, faut-il le noter, a cessé de fonctionner depuis plus d'une décennie sous prétexte que le nombre d'accouchements qu'enregistrait la localité était réduit. « Ce service existe à M'kira mais la sage-femme qui tient les lieux ne suit que les grossesses et les vaccinations . Pour les accouchements, les citoyens sont contraints de se diriger ailleurs en raison du manque de personnel. Malgré nos multiples requêtes écrites à la direction de la santé publique (DSP) de la wilaya, aucune suite ne nous a été donnée jusqu'à présent. Les accouchements se font à Tizi Ghenif et même à Draâ El Mizan », a déclaré M. Fahem, P/APC de M'kira. En outre, les réclamations liées à cette carence ont fait que le wali de Tizi Ouzou, lors d'une visite dans la localité, il y a quelques années, est intervenu pour doter cette dernière d'une ambulance médicalisée.
