Des énergumènes, souvent sous l'emprise de psychotropes et autres boissons alcoolisées, investissent l'endroit dès la tombée de la nuit pour y faire régner un climat d'insécurité. Bagarres, insultes, agressions et armes blanches y sont devenues monnaie courante. Un premier groupe composé d'une dizaine d'individus frôlant la vingtaine, a élu domicile aux abords des bancs publics faisant face à l'emblématique rond-point. Ce qui n'a pas manqué d'incommoder les passants, surtout ceux âgés, lesquels ont pris l'habitude de se reposer sur les bancs en question. Il est devenu quasi impossible pour eux de se détendre à cet endroit à cause des obscénités lancées à tout bout de champ par ces jeunes délinquants, par ailleurs prêts à passer aux agressions physiques. Le pire dans tout cela, est que ces scènes désolantes, qui se produisent au quotidien, tendent à devenir «normales». Les quelques policiers qui effectuent des contrôles d'identité inopinés ne se risquent pas à affronter ces énergumènes, qu'ils considèrent aussi «inoffensifs» que les ivrognes. Pourtant, ils ne sont pas si inoffensifs que cela, quand on sait qu'ils ont à leur actif plusieurs agressions dont ont fait les frais les habitants des quartiers avoisinants, et même de pauvres SDF. Plus bas, les «S» ne sont guère mieux lotis. Ils sont à un tel degré d'abandon qu'ils sont devenus un haut lieu de débauche. A quelques mètres du groupement de la gendarmerie nationale, une autre bande s'est formée et s'adonne à des pratiques passibles de lourdes peines, comme les jeux de hasard avec paris mettant en jeu de grosses sommes d'argent. Serait-on en train de basculer à nouveau vers des temps qu'on croyait révolus ? Alcool et autres produits illicites circulent parmi les parieurs, lesquels affluent en début de soirée, éclairés par de simples lampes électriques. Telle est la réalité de nos places publiques, celles-là mêmes qui portent les noms de nos glorieux martyrs.
