Les différents dispositifs d'emploi des jeunes mis en place par les pouvoirs publics au profit des diplômés n'ont pas réussi à absorber le taux galopant de chômage. Même pour ceux qui arrivent à décrocher un poste, après une longue procédure administrative, dans le cadre des contrats de pré-emploi, la joie n'est que de courte durée. Des dizaines d'universitaires, engagés à la faveur de ce programme, attendent vainement une régularisation qui tarde à venir. C'est le cas d'un groupe de filles exerçant dans la Fonction publique. «Nous sommes 8 juristes, 3 TS en informatique et une comptable. Deux années après notre placement, nous ne sommes toujours pas confirmées à notre poste. Récemment, nous avons postulé à un concours d'agents de constatation pour lequel un niveau d'instruction de 2e année secondaire et plus est exigé, mais quel ne fut notre étonnement en apprenant qu'on ne pourrait pas y participer, alors que des ingénieurs figurent parmi les inscrits. L'on se demande d'ailleurs sur l'utilité de décrocher un contrat pré-emploi pour une durée de 24 mois pour finir à la maison. Les postes d'emploi ne sont attribués qu'aux personnes pistonnées», déplorent ces stagiaires. Des biologistes au service de microbiologie du CHU de Tizi Ouzou ont soulevé le même problème : «Nous avons été recrutées dans le cadre du contrat pré-emploi depuis deux années. La direction de l'hôpital refuse la régularisation de notre situation sous prétexte qu'il n'y a pas de postes budgétaires alors que des diplômés, fraîchement sortis de l'université, ont été recrutés en tant que vacataires, après seulement trois mois de stage», dira une jeune diplômée.