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Le président Bouteflika doit ‘‘nettoyer'' les rangs du FLN
Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2010

– Pourquoi avoir lancé l'Initiative des fidèles du FLN/ALN ?
Le FLN historique a été créé à l'époque pour combattre l'occupant français. Notre pays est devenu ainsi indépendant. Mais aujourd'hui, le FLN de Belkhadem est infiltré par ceux-là mêmes que le FLN historique avait combattus : des Algériens qui étaient du côté des colonisateurs français. Avec notre plateforme, nous appelons les membres de l'actuelle formation FLN à revenir aux principes de Novembre, un retour au peuple et à ses racines. Ces derniers temps, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, dit à qui veut l'entendre qu'il faut réorganiser les principes idéologiques du parti FLN.
Alors, nous avons décidé d'établir cette plateforme pour que nous, les enfants de cette famille révolutionnaire, nous nous réappropriions notre parti et pour que le peuple algérien se réapproprie son parti fondateur. On voit bien aujourd'hui que le parti s'est démarqué insidieusement du peuple, on voit bien cette coupure entre la nation et le parti. Une coupure avec ce peuple qui voit ses enfants mourir comme harraga à la recherche d'un eldorado illusoire en Europe. Je le dis, cette famille révolutionnaire a un droit légitime, qui dépasse le président, le gouvernement ou le parti. Elle ne doit pas être laissée de côté.
– Mais pourquoi vouloir organiser une conférence nationale alors que le FLN tient son congrès en mars ? Quels messages voulez-vous faire passer au FLN ?
Notre revendication est très simple : le parti doit revenir au peuple ! Nous n'en pouvons plus de cette classe dirigeante du FLN, infiltrée pour la plupart par des fils de harkis et d'anciens traîtres. La situation ne peut plus durer : le ministre des Moudjahidine a quitté le parti pour rejoindre le RND, d'autres moudjahidine ont créé un autre parti, et nous, la famille révolutionnaire, nous assistons à la disparition de notre parti historique, à sa dislocation et à son infiltration par des éléments qui n'ont rien à voir avec la Révolution algérienne et le sang versé par nos combattants.
l En tenant ce discours, on pourrait facilement vous prêter des ambitions politiques…
Non, certainement pas. Cela fait vingt-trois ans que je m'occupe des enfants de chouhada. Je n'ai jamais été encarté nulle part. Notre seul objectif est de dénoncer ce cancer qui ronge le parti FLN.
– Vous réclamez l'identification des 10 000 faux moudjahidine, mais le ministère des Moudjahidine estime que, sur cette question, le dossier est clos…
Le ministère peut dire ce qu'il veut. Nous avons les rapports. D'abord, le congrès de Tripoli en juin 1962 annonçait l'existence de 75 000 moudjahidine, puis le congrès du FLN en 1964 fixait le même nombre, et aujourd'hui, on nous annonce l'existence de
600 000 anciens combattants ! Faites vos calculs : on peut dire qu'il ya 525 000 faux moudjahidine (600 000 moins 75 000). D'où viennent-ils ? Sur les 525 000 faux moudjahidine, il y avait ceux qui collaboraient avec les Français, 110 000 environ entre policiers, agents de sécurité, administratifs, etc. Six mois après l'Indépendance, ces 111 000 traîtres ont reçu la carte de moudjahidine. Ils reçoivent désormais leurs pensions de retraite du ministère des Moudjahidines et également du ministère français des Anciens combattants. C'est surréaliste ! Concernant les 10 000 faux moudjahidine annoncés par le gouvernement, on n'a rien vu ! Il nous faut des noms. Cela fait trois ans qu'on nous dit qu'il y a 10 000 faux moudjahidine, et aujourd'hui, le ministre dit qu'il n'y a en a plus. C'est bizarre !
– Vous allez plus loin, vous accusez Abdelaziz si Affif, député FLN et président de la commission parlementaire des affaires étrangères, ainsi que Ayachi Daadoua, président du groupe parlementaire FLN, d'être des fils de harki. Pourquoi vous n'accusez que ces deux personnes alors que vous soutenez qu'il y a d'autres cas au FLN et même dans les instituions de l'Etat ? Vous avez des noms, des preuves ?
Je n'en veux pas au parti, j'en veux à l'administration, notamment au ministère de l'Intérieur. Comment avons-nous pu en arriver là ? Comment un fils de harki qui juridiquement ne peut faire de la politique peut se retrouver à des postes stratégiques au sein du parti !
– Mais ni le président Bouteflika ni même Abdelaziz Belkhadem, le patron du FLN, n'ont dit mot sur les graves accusations que vous portez…
Abdelzaziz Belkhadem ne peut rien dire sur le sujet, il avait lui-même un frère qui a été vu en uniforme français avec les soldats français pendant la guerre de Libration, nous avons les preuves… En ce qui concerne le président Abdelaziz Bouteflika, nous sommes tous d'accord pour dire qu'il est l'un des derniers représentants de la famille révolutionnaire encore vivant dans l'administration algérienne. Nous lui demandons de clarifier les choses, d'honorer la mémoire des vrais moudjahidine et de nettoyer les rangs du FLN.
– Justement pour ce «nettoyage» des rangs du FLN, quelles sont vos propositions concrètes ? Vous demandez des comptes aussi à l'ex-puissance coloniale, la France…
D'abord l'identification des 10 000 faux moudjahidine, l'éviction des rangs du FLN des personnes infiltrées parmi les enfants de traîtres et les personnes à la solde de la France coloniale, la réhabilitation du chahid et du moudjahid. Pour ce qui concerne la France, demander à l'Etat français la repentance officielle ainsi que le dédommagement des préjudices causés aux Algériens tout au long de l'ère coloniale et surtout empêcher les binationaux d'accéder aux fonctions stratégiques au sein des instituions de la République.
– Pourquoi ce dernier point ? Les binationaux ne sont pour rien dans cette affaire de faux moudjahidine…
Prenez l'exemple d'un ministre algérien qui a la nationalité américaine. Quand il acquiert la nationalité américaine, il doit jurer de défendre sa Constitution et l'Amérique où qu'il soit. Est-ce compatible avec une personne qui aurait en même temps la nationalité algérienne ? Je vous laisse y réfléchir. C'est une honte ! Aujourd'hui, des gens qui ont la nationalité française obtiennent des postes ministériels, des postes de responsabilités dans des entreprises publiques ou dans les banques, alors qu'à l'époque de nos ancêtres, on disait à celui qui avait pris une nationalité étrangère : «Ne t'approche plus de moi.» Les temps ont bien changé…
|bio express
Fils du moudjahid Saïd Bensaïd mort au combat lors de la Révolution algérienne, Ahmed Lakhdar, né le 21 juillet 1954 à Barika (Batna), a suivi une formation de technicien en équipement électrique avant d'entrer à la direction de la défense nationale comme civil assimilé dans le corps logistique. L'année 1986 marque sa rupture avec le gouvernement en place. Il devient, à partir de 1997 et pour cinq ans, secrétaire national de la Coordination nationale des enfants de chouhada qui milite pour les droits des enfants des martyrs de la Révolution. Face à la prise de position de la France sur les «bienfaits» supposés de la colonisation, Ahmed Lakhdar Bensaïd devient, en 2005, le porte-parole de l'instance algérienne contre la pensée colonialiste.|


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