Les médias sahraouis ont réussi à briser le blocus imposé par l'occupation marocaine sur la partie occupée du Sahara occidental malgré toutes les manœuvres du régime du Makhzen, vu le soutien international croissant au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, grâce aux efforts des journalistes sahraouis et des organisations de défense des droits humains actives sur le territoire. Dans une déclaration à l'APS, le président de l'agence Equipe Media, Ahmed al-Tanji, a souligné que "la question sahraouie est présente sur la scène médiatique internationale, malgré le blocus imposé par l'occupation marocaine et l'interdiction faite aux délégations étrangères d'entrer dans le territoire afin de dissimuler ses crimes". Et d'ajouter: "Ces dernières années, on constate un intérêt croissant de la part de certains médias internationaux, notamment européens, car des journaux et agences de presse européens, notamment espagnols, publient des articles basés sur les reportages de notre agence (Equipe Media)". "On constate également la solidarité de certains journalistes indépendants européens qui utilisent nos reportages comme sources d'information", a-t-il poursuivi. Ahmed al-Tanji a, en outre, souligné "la répression sévère à laquelle sont soumis les journalistes sahraouis dans les territoires occupés, les empêchant de documenter les violations des droits humains et de transmettre les revendications du peuple sahraoui concernant son droit à l'autodétermination, à la liberté et à l'indépendance", notant que "sept journalistes sont détenus dans les prisons de l'occupation, avec des peines allant de dix ans à la réclusion à perpétuité". Pour sa part, le secrétaire général du réseau "Mizrat", actif dans la partie occupée du Sahara occidental, Sahel Ould Ahl Amilid, a souligné que "les médias au Sahara occidental occupé ont réussi à briser l'isolement du territoire et à transmettre les souffrances du peuple sahraoui, notamment en ce qui concerne les violations flagrantes des droits humains et le pillage des ressources naturelles". A cet égard, il a déclaré que les médias sahraouis, "malgré leurs moyens limités, voire inexistants, ont réussi à affronter l'arsenal médiatique marocain féroce", évoquant "les sommes importantes" dépensées par l'occupation marocaine pour diffuser sa propagande et les fake news sur la toile. Le même responsable a souligné dans ce contexte que "de nombreux médias internationaux s'appuient sur les journalistes sahraouis comme sources d'information, d'autant plus que la communauté internationale atteste de l'intégrité des informations qu'ils publient". De son côté, Ali Salem al-Tamek, président du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA) a indiqué que "le blocus militaire, policier et médiatique imposé (par le Maroc) à la partie occupée du Sahara occidental s'inscrit dans le cadre des mécanismes de l'occupation visant à imposer une réalité coloniale" citant, entre autres, l'interdiction faite aux observateurs internationaux de se rendre sur le territoire occupé. Cependant, a-t-il ajouté, "ce blocus et d'autres outils de répression ont été contrecarrés par le peuple sahraoui, notamment à travers des protestations". Et de conclure que "le peuple sahraoui a réussi à faire entendre sa voix au monde entier notamment par le biais de rapports d'organisations de défense des droits humains actives sur le territoire, qui documentent les crimes de l'occupation marocaine afin d'informer la communauté internationale sur la justesse de la cause sahraouie et de réfuter le discours du Makhzen".