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Moins de revendeurs de pétards, plus de danger…
Publié dans El Watan le 24 - 02 - 2010

Chitana», «volcan», «mergaza», «zinda»… ce ne sont pas de nouvelles marques de produits cosmétiques qui viennent juste de faire leur entrée sur le marché algérien ; ce sont des types de pétard «made in» on ne sait où, qui sont commercialisés, depuis quelques jours, dans les rues de la capitale. Des produits hyperdangereux qui sont proposés à ciel ouvert dans les quartiers populaires algérois. A la veille du Mawlid Ennabaoui, fête religieuse de l'anniversaire de la naissance du Prophète, les revendeurs de pétards font leur apparition sur les trottoirs d'Alger.
Ils sont, certes, moins nombreux, mais les quantités de produits pyrotechniques qu'ils étalent quotidiennement suffisent pour provoquer une grande explosion.
La qualité des pétards vendus risque encore de provoquer des dégâts. «Cette année, il y a peu de marchandise. En plus, elle est chère», se plaint Mohamed, un vendeur à la sauvette de la rue Meissonier. Il est l'unique marchand de pétards dans ce quartier. Mohamed préfère parler des prix trop élevés des produits. «Nouwalat, qui coûtaient l'année dernière 1600 DA le paquet, on l'a acheté cette année à 3000 DA le paquet. Le prix des pétards ordinaires (petit calibre) est passé de 1800 à 2200 DA le paquet», explique-t-il. Selon lui, il y a un contrôle hermétique au niveau du port d'Alger et les importateurs n'ont pas pu importer de grosses quantités. «Meziera fel port (le contrôle a été renforcé au niveau du port)», affirme-t-il. Ce constat est vérifiable sur le terrain.
«Quatre jours de travail pour acheter un pétard»
A moins que les revendeurs attendent la fin de la semaine (la fête aura lieu vendredi) pour inonder le marché, il faut dire qu'Alger connaît moins de bruit par rapport aux années précédentes. Un calme à savourer avant le vacarme de jeudi soir. Les citoyens, eux aussi, ne se bousculent pas sur ce genre de marchandise. Ont-ils changé de comportement ? Leur pouvoir d'achat ne leur permet-il plus de gaspiller de l'argent, l'espace d'une soirée ? «Les gens préfèrent attendre la veille du Mawlid pour acheter», estime un autre vendeur rencontré à la place du 1er Mai.
Ce dernier reconnaît, toutefois, la rareté et la cherté de la marchandise. «Il faut quatre jours de salaire pour acheter un vrai pétard», ironise une femme qui s'est présentée pour acheter des nouwalat. Pour elle, c'est une habitude qu'elle ne peut abandonner. «Il est vrai que les pétards constituent un véritable danger, mais avec les nouwalat je ne risque rien», soutient-elle. Si dans la majorité des quartiers de la capitale il y a moins de marchands de produits pyrotechniques, par contre certains coins sont inondés. Djamaâ Lihoud et la place des Martyrs sont transformés en une foire aux pétards.
On y trouve toutes sortes de produits : saroukh (missile), fusil, feu d'artifice, double bombe, warda (fleur)…le client a l'embarras du choix. Les revendeurs les présentent avec fierté. «Il y a même des pétards qui peuvent provoquer l'effondrement d'un bâtiment», affirme Samir, qui a laissé tomber le commerce des cigarettes pour celui des pétards qui est, selon lui, plus rentable en ce genre d'occasion. Notre interlocuteur se montre craintif, au début. «Hebit bark nakul el khobza (je veux juste gagner ma croûte). Je n'ai rien d'autre à faire», dit-il. En le mettant en confiance, Samir poursuit sa présentation.
Le chat et la souris
Selon lui, chitana est la plus dangereuse. Le bruit que provoque ce gros pétard retentit sur une quarantaine de mètres. Ce modèle est cédé à plus de 2500 DA l'unité. «Double bombe et saroukh sont aussi de gros pétards dangereux, dont les prix sont trop élevés. Un paquet de saroukh coûte 5000 DA (un tiers du SNMG)», souligne-t-il, en précisant qu'il y a moins de modèles que les années précédentes.
Comment font-ils pour commercialiser leurs produits sur la voie publique ?
La police ne réagit-elle pas pour les empêcher, d'autant que le commerce des pétards est interdit par la loi ? Les revendeurs ne sont pas inquiets. Ils se livrent quotidiennement au jeu du chat et la souris avec les policiers.
«Oui, il nous arrive d'être chassés par les policiers qui nous défendent de vendre ces marchandises, mais cela ne va pas plus loin», souligne un jeune commerçant du quartier Belouizdad. Pour lui, ce jeu devient «amusant». «Dès que j'aperçois un policier, je ramasse ma marchandise et je me sauve», dit-il.


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