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L'avis des spécialistes
Publié dans El Watan le 14 - 07 - 2009

Pr Djamel Djenaoui, chef de service ORL à l'hôpital Mustapha Bacha
Ce programme, qui a débuté en 2007 et que j'ai moi-même rédigé, a pour objectif la création de 15 centres spécialisés dans le dépistage de cas de surdité pour une prise en charge de façon précoce et rigoureuse des individus atteints, ainsi que l'achat et la mise en place de 400 implants. Plusieurs centres se sont engagés dans ce programme. Notre premier objectif était de réaliser 100 implants par an et arriver à avoir une politique de lutte contre la surdité cohérente, rationnelle et organisée. « Un centre d'implant doit obéir à des normes et à un plateau technique minimum. A mon sens, un centre qui ne dispose que de trois orthophonistes ne doit pas dépasser la pose de 10 implants. » A l'hôpital Mustapha, où a été réalisée la première greffe d'implant cochléaire en 2003, avec une équipe aujourd'hui qualifiée et un nombre suffisant d'orthophonistes, nous avons pu réaliser 150 implants dont 110 sur des enfants. Les résultats sont spectaculaires. Nous avons pour le moment une liste de 700 malades en attente. Notre centre a même formé des chirurgiens et des orthophonistes comme nous avons parrainé des équipes d'autres hôpitaux pour leur premier implant. Maintenant, l'essentiel de la réussite de ce programme est de coordonner tous les efforts pour pouvoir continuer à faire de ce programme une politique efficace pour lutter contre la surdité. Il faut savoir que l'acte chirurgical ne représente que 5% des résultats. Sans la rééducation, l'on peut s'attendre à un échec de 100%. » Pour le Pr Djenaoui, cette technique qu'il a introduite doit être entretenue et placée dans son contexte scientifique. Nous ne devons pas nous perdre dans les chiffres et oublier l'essentiel. Si le comité national doit faire aujourd'hui une évaluation, elle doit être objective pour pouvoir faire un vrai bilan. Mais ce comité n'a pas encore toutes les prérogatives. C'est au ministère de la Santé de lui donner suffisamment de pouvoir et de définir une véritable politique de lutte contre la surdité. Outre l'implant cochléaire, il est aussi important de développer les autres moyens comme les prothèses auditives.
Pr Omar Zemirli, chef de service ORL à l'hôpital de Beni Messous
La surdité a été une priorité de santé publique. En l'espace de 3 à 4 années, nous avons pu rattraper le niveau des pays européens en termes de lutte contre la surdité à travers l'implant cochléaire. Il estime que ce programme a été un succès pour le moment mais il est souhaitable de faire une évaluation quantitative et qualitative. Il signale une inadéquation entre le nombre de malades implantés et les capacités en termes d'équipes chirurgicales dans les centres hospitaliers et pour le suivi des malades qui constitue la phase la plus importante. Pour le Pr Zemirli, « l'implant cochléaire ne se limite pas à la technique chirurgicale, en plus, il est important d'avoir des équipes médicales qualifiées dans le domaine. Le suivi dans la rééducation est déterminant. Pour y faire face, le nombre d'orthophonistes doit être revu à la hausse dans les services. Il est admis que pour 100 malades, il faut 10 orthophonistes pour avoir une rééducation adaptée et complète. Par ailleurs, il considère que cette activité ne doit pas se faire au détriment des autres pathologies orthophoniques telles que la dysphonie, AVC chez l'enfant etc. Depuis le lancement de l'activité, nous avons pu réaliser 80 implants et 80% des patients sont des enfants. Notre programme pour l'année 2009 doit être finalisé d'ici au 15 juillet. Il nous reste encore une dizaine de patients qui sont programmés sur les 50 qui étaient sur la liste », nous a-t-il confié. Et d'ajouter qu'« au niveau de l'hôpital de Beni Messous, un projet pour lancer le dépistage de la surdité à la naissance est prévu ». Il est selon lui souhaitable aussi que les caisses de sécurité sociale envisagent une prise en charge des pièces externes de l'implant, comme il est serait nécessaire de créer une association de malades pour aider les patients en difficulté.
Pr Yahi Naït Mesbah, chef de service ORL à l'hôpital de Kouba : « Plus l'implantation est précoce chez l'enfant avant 18 mois, meilleurs seront les résultats. »
Selon elle, un tel appareillage demande une forte implication des parents et un suivi orthophonique pendant les deux premières années au moins. Le travail des orthophonistes a été colossal. Les séances de rééducation ont permis aux patients d'apprendre et de reconnaître les syllabes, les mots et les phrases de la vie quotidienne. Ces séances se font en présence des parents pour que ces derniers pussent les suivre chez eux, à la maison, car c'est un exercice quotidien. Si des progrès sont encore à attendre du côté de la technologie, le dépistage systématique de la surdité dès la naissance pourrait permettre une prise en charge précoce. « Nous souhaitons le renouvellement des budgets pour les années à venir parce que nombreux sont ceux qui attendent d'être implantés. Dans notre service, nous avons acquis tous les moyens pour l'exploration de la surdité, le bloc opératoire et des salles de rééducation. Les résultats que nous avons eus ces deux dernières années nous encouragent à développer davantage cette activité et donner encore plus d'espoir à ces enfants et à leurs parents. Notre souhait et de voir les budgets débloqués à temps pour pouvoir implanter ces patients dont certains sont déjà en attente avant que cela ne soit trop tard. »
Dr Harroubia, anesthésiste à l'hôpital de Beni Messous :« Une intervention délicate »
De l'avis d'un anesthésiste, une telle chirurgie nécessite un champ exsangue. L'intervention qui se fait sur des enfants en bas âge se trouve très délicate. L'anesthésie ne diffère pas beaucoup de celle utilisée chez les adultes ainsi que les drogues. Mais plus l'enfant est petit, plus la tâche est plus ardue. Il est donc important d'avoir une équipe chirurgicale qualifiée pour pouvoir faire face dans d'éventuels accidents ou complications.


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