Les partis de la mouvance démocratique activant à Oran et des représentants de la société civile se sont associés à l'AFEPEC (association féminine), et sur initiative locale, pour signer une déclaration commune demandant la libération sans condition de la journaliste italienne du quotidien Il Manifesto Giuliana Sgrena. Lors de la rencontre tenue dimanche soir au siège de l'association, il a été beaucoup question des valeurs humaines et de paix ayant caractérisé le parcours de cette journaliste, amie de l'Algérie, qui a effectué plusieurs séjours dans notre pays depuis le début de la décennie 1990 afin de donner une image plus proche de la réalité vécue ici. Elle a été également, par souci de solidarité, selon la présidente de l'association, à l'origine de plusieurs initiatives dans son pays visant la promotion des droits des femmes et de la démocratie. Cependant, si cette proximité avec le pays explique ce genre d'action de solidarité à l'égard de la journaliste italienne, les autres victimes de kidnappings ont été également évoquées lors des débats. Le principe consistant à « exiger » la libération des autres journalistes ou membres d'ONG à caractère humanitaire a été également adopté par l'assistance qui s'est gardée cependant de toute spéculation concernant l'identité des ravisseurs pour ne répondre qu'à l'urgence, c'est-à-dire la condamnation de ces actes visant non seulement des civils, mais aussi des journalistes comme Giuliana. Cette dernière est, précise-t-on, connue pour son combat en faveur de la paix et sa condamnation de la politique de son propre gouvernement en Irak. Giuliana libre immédiatement Aux consœurs journalistes arabo-musulmanes, aux Irakiens qui ont voté, dimanche dernier, défiant la violence et la mort afin d'œuvrer pour le futur d'un Irak libre et démocratique, à ceux qui construisent tous les jours des ponts de dialogue entre les peuples, au nord, au sud, à l'est et à l'ouest de la Méditerranée, faisons entendre notre voix, haute, claire et forte, une voix de femmes pour la libération immédiate de Giuliana Sgrena, journaliste engagée depuis toujours pour la paix en Irak, au Moyen-Orient, au Proche-Orient, dans tous les lieux où les guerres et les terrorismes injustifiés et insensés transforment des êtres humains en machine de la haine. Traduisons et faisons circuler dans les rédactions et parmi les gens les articles de Giuliana, son portrait de femme, de pacifiste, de journaliste engagée en faveur de la paix, du respect des diversités, de la tutelle des droits des plus faibles, en particulier des plus vulnérables, les femmes. Giuliana Sgrena est une des nôtres et nous représente toutes. Demandons à ses ravisseurs de nous la redonner tout de suite, démontrant avec ce geste de poser, au centre de la politique, le respect des personnes et de la vie et non la mort. Pour l'association MWPN : Nella Condorelli, Isabelle Fougère, Emna Soula Atallah.
