Trois prévenus ont comparu, hier, devant la cour d'appel sous le principal chef d'accusation de trafic de drogue après un pourvoi interjeté par leurs avocats. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, la genèse de cette affaire remonte au matin du 9 février dernier. Agissant sur la base d'une information faisant état d'une transaction de résine de cannabis, les enquêteurs de la gendarmerie ont procédé, ce jour là, à l'interpellation des trois mis en cause, en l'occurrence C.A, C.H. et F.M., à bord d'un véhicule se dirigeant vers le douar Boudjemaâ, à l'est d'Oran. La fouille des interpellés s'est soldée par la découverte d'une quantité de 5 kg de kif traité qui était soigneusement dissimulée sous le manteau de C.A. Les accusés ont reconnu qu'ils s'apprêtaient à fourguer la drogue à un narcotrafiquant contre 21 millions de centimes. Lors de la perquisition dans le domicile de C.A., les gendarmes ont mis la main sur une petite quantité de psychotropes, des armes blanches et un coutelas portant des traces de kif. En première instance le tribunal correctionnel de la cité Djamel a prononcé une peine de sept ans de prison ferme pour chacun des accusés. Hier, en se relayant à la barre, les trois accusés ont rejeté en bloc les griefs retenus contre eux. Le représentant du ministère public a requis le maintien des peines initiales tout en mettant l'accent sur les ravages causés par la drogue. Les avocats de la défense ont plaidé non coupable et ont demandé, en substance, l'acquittement. L'affaire a été mise en délibéré et le verdict sera rendu la semaine prochaine.
