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Wilaya de Bouira : Vente de galettes en vogue
Publié dans El Watan le 22 - 07 - 2009

Comme partout ailleurs, la vente de la galette traditionnelle fait fureur à Bouira. Ce commerce à la sauvette, mais aussi fructueux, meuble bien des espaces dans les grands centres urbains que dans les zones un peu reculées.
La galette quant à elle devient prisée et on la trouve dans tous les restaurants et dans les épiceries. « Ça se vend comme des petits pains », nous dit-on. A cet allure, les vendeurs de galettes, des enfants et même des vieux qui n'ont plus que faire de leur temps libre, s'apparentent à de véritables conquistadors qui conquièrent chaque jour que Dieu fait, de nouveaux espaces reconvertis en marchés de galettes. Ainsi et en plus des espaces en pleine ville, les petits revendeurs investissent même les abords des routes. Des enfants, actuellement en vacances, et dont l'âge ne dépasse pas, pour la plupart, la quinzaine d'années, proposent aux automobilistes leurs produits. D'autre part, ce sont des femmes et des enfants qui sillonnent, chaque matin, les ruelles afin de proposer aux restaurateurs et aux commerçants d'alimentation générale leurs galettes.
Le prix d'une galette en détail varie entre 25 DA à 35 DA au niveau des restaurants et autres commerces. « Laissez-moi, d'abord, votre quota puis vous revenez le soir récupérer votre argent », négocie un restaurateur installé à la gare routière de la ville avec un enfant qui tenait un sac rempli de galettes. « Non, tu dois me payer maintenant », répond Hamza sur un ton décisif. Interrogé sur les raisons qui l' ont poussé à exercer ce genre de commerce, il nous dira « j'ai perdu mon père, ce qui fait que j'ai été obligé de quitter l'école à ma troisième année du primaire, ma mère ne travaille pas, j'ai trois frères à ma charge, en plus nous habitons un garage que nous avons loué chez un privé à 8000 DA le mois, ce pain que je vends chaque matin demeure l'unique ressource pour notre famille. La vente des galettes est le seul moyen de subvenir aux besoins de ma famille ». Rachid un autre potache âgé de 13 ans, venant du quartier Ouled Bouchia, situé à la sortie est de la ville, dira quant à lui : « Chaque matin, ma mère me prépare plus de 100 galettes, parfois il m'est difficile de tout vendre. Comme vous voyez, il est 10h30, je n'ai vendu qu'une vingtaine ». Du côté des vieilles femmes nous avons rencontré Nna Hadjila, dans un restaurant au centre- ville.
Elle porte un sac plein à craquer de pains et de galettes. Notre interlocutrice qui a accepté difficilement de répondre à nos questions dira sur un ton triste « j'ai perdu mon mari durant la décennie noire, je suis obligée de me débrouiller, je prépare moi-même les galettes pour les vendre et cela n'est pas facile, je livre seulement à deux restaurateurs, 50 unités chacun, 25 le matin et 25 le soir. Je ne vis pas seule, j'ai aussi des enfants à nourrir ». Avec le même ton, elle enchaîne « avec la somme d'argent que je gagne quotidiennement, je me soigne, j'assure les besoins de ma famille, l'approvisionnement en produits alimentaires, et, pourquoi pas, inchallah, je me rendrai à la Mecque pour le pèlerinage, c'est mon plus grand souhait ». Avant d'ajouter qu'elle s'est retrouvée toute seule, après le décès de son mari face à une vie dure. Face à cette situation, notre interlocutrice dira « je me lève chaque jour à la même heure, 4h30, je fait ma prière, et je prépare la semoule, fais chauffer l'eau et prépare les galettes ». Quant au restaurateur, visiblement satisfait lance « je ne peux même pas refuser ce que nous ramène Na Hadjila, il s'agit d'un pain délicieux et je vous assure que tous nos clients qui viennent chaque jour demandent ce pain traditionnel ». Les clients que nous avons rencontrés sur place, eux aussi, ont partagé le même avis, en disant que « cette galette est beaucoup mieux que le pain des boulangers ». En quittant le restaurant, Nna Hadjila n'a pas manqué de dire aux autres femmes et enfants qui font le même métier : « Il faut admettre que la seule raison de se donner la peine, demeure toujours celle de subvenir aux besoins de nos familles dans la dignité. »


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