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Grands projets, modernisation et démocratie
La ville des uns…
Publié dans El Watan le 22 - 07 - 2009

Une ville moderne, ce n'est pas une ville parée d'édifices à l'architecture clinquante et fétichiste ; c'est une ville qui fonctionne, une ville où les communications sont rendues aisées, qui offre de l'emploi et où il fait bon vivre.
Nous faisons allusion ici aux grands projets dits de modernisation de Constantine qui font rêver et qui sont l'objet de nombre de séminaires et d'écrits et même de magisters et de thèses universitaires. Mais force est d'observer que ces grands projets ont été pensés, voire décidés individuellement, pour répondre à des problèmes ponctuels ; ils ont été ensuite réunis dans un plan dit de modernisation de la métropole. La démarche est pour le moins anachronique : d'abord des projets, ensuite un plan pour les contenir et enfin d'autres projets pour remplir ce plan. Ce dernier, le PPMMC, devient un cadre destiné à contenir toute idée, pourvu, pour paraphraser Henri Lefebvre, que le contenu soit plus petit que le contenant. Ceci est fait dans le désordre, les improvisations voire les fantaisies. La modernisation n'a pas été pensée de manière intégrale comme l'eût envisagé le schéma de cohérence urbaine (SCU), malheureusement avorté en même temps que le ministère de la ville. En exemple, l'aménagement de la place Kerkri aux hybridations discutables fait de l'avenue Rahmani Achour une impasse.
Qu'en sera-t-il des têtes du pont à haubans ? Des improvisations a posteriori ? Par ailleurs, les grands projets sont pensés en privé, décidés d'autorité, légitimés par la bonne cause en faisant l'impasse sur l'opinion publique. Cette légitimation puise dans la pénurie urbanistique à Constantine, appauvrie par quarante années de négligences. Mais, est-ce là une raison pour occulter la participation des principaux concernés, les habitants et leurs représentants cela s'entend. Un plan de modernisation eût été plus conséquent par une démarche de type intégré, qui définisse les territoires et implique les acteurs, dans une démarche de projet urbain sous le sceau du concept de gouvernance. Le Projet urbain n'est point une étiquette collée a posteriori, mais une démarche pour une action globale qui exige une médiation a priori entre les dimensions essentielles que sont les échelles, les logiques, les acteurs de l'usage et de la décision. C'est précisément ce qui n'a pas été.
Un si grand projet ou de si nobles intentions n'ont pas eu la considération qu'ils méritent par l'organisation d'un débat large qui eût consacré l'adhésion de tous, fût-ce, dans un premier temps, celle des compétences en place, auprès de qui il est demandé la caution plus que la participation. Enfin, n'eût-il pas été plus judicieux d'initier un « Programme de développement urbain », qui consiste à améliorer les conditions matérielles, économiques et sociales de l'aire urbaine constantinoise ? Ce programme eût eu la vertu de requérir l'adhésion parce que visant le bien-être, interpellant alors, dans une logique de cohérence, des projets d'architecture, d'infrastructure et environnementaux. A défaut de mettre en place les conditions d'un projet de tous et pour tous, les grands projets s'ils étaient réalisés, risqueraient de ne satisfaire que leurs auteurs. Et les citoyens seront passés à côté d'une belle occasion d'exercice de la démocratie.
L'auteur est géographe, urbaniste, Directeur du laboratoire Villes et Santé, Département architecture et urbanisme , Université de Constantine
Débat, animé par Nouri Nesrouche


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