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Un combat d'arrière-garde
Publié dans El Watan le 02 - 10 - 2010

Le président du club de football de la JS Kabylie, Mohand Cherif Hannachi, a refusé l'embarquement de l'équipe de l'ENTV (journaliste et techniciens) chargée de couvrir le match de la demi-finale devant opposer ce dimanche les Canaris à l'équipe de la République démocratique du Congo du TP Mazambé. Motif : le patron de la JSK n'a pas apprécié la non-diffusion des rencontres de son équipe au Caire contre Al Ahly et Ismailia, privant ainsi les supporters de la JSK et des amateurs de la balle ronde de façon générale de la possibilité de suivre ces deux matchs aux enjeux sportifs et psychologiques connus de tous depuis la mésaventure de l'équipe nationale au Caire.
Al Jazeera Sport, pour les Algériens qui sont abonnés à cette chaîne, a comblé le vide et l'absence de l'ENTV en diffusant les matchs de nos représentants aux compétitions africaines, dont précisément les rendez-vous explosifs de la JSK en Egypte. Ce n'est pas la première fois que l'ENTV est boycottée dans des événements nationaux, sportifs ou autres. Des activités de partis politiques, des événements organisés par la société civile se sont parfois déroulés sans la présence de la caméra de l'ENTV, jugée indésirable par les organisateurs qui tiennent ainsi, en refusant la présence de l'Unique, à marquer leur mécontentement et leur courroux contre ce média lourd qui ne répondrait pas à leurs attentes en tant que média public ayant une mission de service public. Avec l'avènement de la parabole, l'ENTV a de fait perdu le monopole de la couverture audiovisuelle en Algérie.
Les Algériens vont chercher sur les chaînes étrangères l'information sur l'Algérie et leurs préoccupations ainsi que les plateaux des débats politiques, sportifs ou autres, organisés sur ces chaînes avec souvent la participation d'invités algériens. Les responsables algériens, depuis le président de la République jusqu'au Premier ministre en passant par les ministres de l'Information qui se sont succédé depuis l'avènement de Bouteflika aux affaires n'ont eu de cesse de répéter que «l'Algérie n'est pas prête pour l'ouverture du champ audiovisuel».
L'impact de la télévision sur la société fait peur. Le pouvoir est échaudé par l'expérience de la presse privée, qui a arraché des espaces de liberté et fait reculer les frontières de la censure au prix des sacrifices que l'on sait. Le boom de l'audiovisuel et des nouvelles technologies de l'information et de la communication, qui a complètement transformé le paysage médiatique au cours de ces dernières décennies, se fait sans l'Algérie, qui ne fait que verrouiller un peu plus le champ audiovisuel au moment où, partout ailleurs, y compris dans des pays supposés fermés et antidémocratiques, on n'hésite pas à franchir le pas et à casser le monopole de l'Etat sur l'audiovisuel.
Un combat d'arrière-garde qui est confirmé par la perte d'audience et d'influence de l'ENTV au profit des chaînes satellitaires étrangères qui font l'opinion publique algérienne mais aussi étrangère dans le regard porté sur notre pays. Car à bien y réfléchir, qu'on le veuille ou non, le refus des pouvoirs publics de déverrouiller le champ audiovisuel n'a pas empêché l'information sur l'Algérie de circuler via la galaxie des chaînes satellitaires, et principalement les chaînes étrangères arabes ou françaises lesquelles, pour une raison ou une autre, s'intéressent à l'Algérie. L'ouverture du champ audiovisuel s'est donc naturellement imposée à l'Algérie, mais de l'extérieur.
Aujourd'hui, pour s'informer, étancher sa soif de connaissance, regarder un match de football du championnat d'Algérie ou entrant dans le cadre de compétitions régionales ou continentales dans lesquelles sont engagées des équipes algériennes, le téléspectateur algérien va spontanément sur certaines TV étrangères. Le succès qu'ont eu certaines chaînes étrangères proposant des services de bouquets payants par le biais de cartes officielles d'abonnement disponibles en dinars, en Algérie, commercialisées de la manière la plus légale par des représentants algériens de ces chaînes, est la meilleure preuve que la libéralisation de l'audiovisuel est une réalité tangible.
Un espace qui aurait pu et dû être occupé, ou tout au moins partagé, dans un contexte de concurrence loyale, par des télévisions privées de droit algérien. C'est un gain à la fois économique, cela évitera de livrer le paysage audiovisuel, comme c'est le cas aujourd'hui, des télévisions étrangères qui se partagent seules les parts de ce marché juteux en pleine expansion, mais c'est aussi un moyen de recadrer politiquement l'intervention de ces chaînes étrangères qui auront, face à elles, des télévisions privées algériennes qui auront leur mot à dire sur les événements traités avec leur fibre patriotique. A l'ère de la mondialisation et de la révolution numérique, il n'y a plus de place pour la pensée unique et les «spécificités nationales».
Ou on épouse son temps et on essaie tant bien que mal de négocier sa place, ou bien alors on subit les changements qui nous viennent de l'extérieur et contre lesquels aucune législation, même la plus sévère et la plus répressive, ne pourra rien faire.


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