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Enquête en milieu estudiantin
Publié dans El Watan le 28 - 10 - 2010

Après l'ère industrielle, puis celle des services, le XXIe siècle est incontestablement le siècle des TIC. Bien qu'elle dispose d'atouts indispensables au développement des TIC, tels que les ressources humaines, financières ainsi que les équipements, l'Algérie se trouve dans une étape charnière en matière de TIC où elle doit résorber un retard dramatique. Plusieurs spécialistes ont souligné ainsi l'impératif de s'engager dans la voie des TIC afin d'accéder à leurs bienfaits, surtout au niveau social, par l'amélioration de la qualité de vie.
La présence d'une volonté politique, afin de réduire la fracture numérique avec les pays développés, s'est traduite par différentes mesures telles que l'informatisation et la connectivité des administrations publiques mais encore plus, les programmes e-Algérie 2013(1) et celui des PC pour 6 millions de familles (Ousratic). Les résultats restent loin des prévisions de départ.
Dans ce contexte, il est important de mener plus d'études et de recherches pour qualifier et décrire la consommation et la diffusion des TIC en Algérie. Ce travail s'inscrit dans cette lignée.
Les TIC : Quelques repères
Bien que les effets de la diffusion des TIC sur les mutations socio-économiques soient encore imparfaitement cernés, il est aujourd'hui reconnu que les TIC modifient de manière substantielle nos manières d'échanger, d'apprendre ou encore de produire. Les TIC peuvent avoir un impact sur le développement économique et social, car elles participent à la lutte contre l'exclusion. Les avantages des TIC au plan social sont nombreux :
– Offrir à tous les citoyens sans exception (y compris les personnes âgées, les handicapés et toutes les catégories défavorisées ou vulnérables) la capacité d'accéder à l'information et au savoir en tout lieu du territoire national grâce à des moyens d'accès à des coûts abordables.
– L'accès à l'information officielle à caractère public, notamment par l'internet, est de nature à répondre aux besoins des citoyens et des opérateurs économiques en matière d'information essentielle à l'activité sociale et économique. L'offre de services électroniques (e-services) facilitera l'interaction des citoyens et des entreprises avec l'administration publique.
– L'e-éducation et l'e-formation, l'e-santé et l'e-emploi participent à l'amélioration des conditions de vie des citoyens et, partant, du développement humain.
Comment mesurer les TIC ?
Afin de mesurer les TIC dans un pays, plusieurs indices sont disponibles.(2)
L'indice d'accès numérique
Produit par l'Union internationale des télécommunications, le DAI – Digital Access Index évalue les capacités à accéder et à utiliser les TIC dans le monde. Il pondère plusieurs facteurs : l'infrastructure et sa qualité, l'accessibilité financière (coût d'accès pour 20 heures par mois rapporté au niveau de revenu), l'utilisation (nombre d'internautes pour 100 habitants) et le niveau de connaissance (alphabétisation et taux de scolarisation).
L'indice de la société de l'information
Produit par le cabinet IDC, l'Information Society Index évalue les usages et l'adoption des TIC pour 52 pays. Il se compose de 15 variables, regroupées en 4 thèmes :
– L'informatique : nombre de PC par ménage, poids du secteur des technologies de l'information et des services sur le PIB, dépenses en logiciels ;
– l'infrastructure : accès au réseau des ménages, utilisateurs de sans-fil, accès au réseau téléphonique ;
– l'internet : nombre d'utilisateurs, utilisateurs à domicile, mobiles, dépense en commerce électronique ;
– le social : niveau d'éducation scolaire, libertés de la presse et libertés civiles, corruption du gouvernement.
L'enquête par questionnaire
Un questionnaire a été administré aux étudiants de l'université d'Oran, l'université de Batna, la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion, toutes années d'études confondues, diversifiées en classique et LMD. Nous avons limité notre investigation à deux produits des TIC, à savoir : l'internet et la téléphonie mobile.
L'échantillon des répondants est composé de 766 étudiants répartis comme suit :
– 125 étudiants en 1re année classique ;
– 119 en 2e année classique ;
– 239 en 3e année classique ;
– 283 en 4e année classique ;
– 139 en LMD 3 ;
– 77 en master 1.
La tranche d'âge varie entre 18 et 28 ans, la grande majorité entre 20 et 25 ans.
Les résultats de l'enquête par rapport à l'usage d'internet
La grande majorité des répondants se connecte à internet (97,5%) ; le plus souvent, les étudiants se connectent via les cybercafés (69,26%). Un quart des questionnés ont une connexion internet chez eux (25,23%), 4,25% seulement se connectent au sein de l'université. Le pourcentage des étudiants qui se connectent au sein de l'université est très faible, cela est dû au manque d'équipements et de salles consacrés à la connexion internet. La plupart des répondants vont une fois pas semaine aux cybercafés (57,71%). Un pourcentage de 26,68% se connectent deux fois par semaine, seulement 10,53% des étudiants questionnés se connectent plus de 4 fois par semaine et ceux qui vont tous les jours aux cybercafés sont rares (5,08%).
Il faut remarquer qu'un accès à domicile ou au sein de l'université, s'il existait, serait plus encourageant puisqu'il éviterait les déplacements aux cybers et des frais. A propos des dépenses des étudiants, près de la moitié (50,64%) déclarent qu'ils dépensent moins de 100 DA dans les cybercafés. 36,88% dépensent entre 100 et 250 DA et 9,72% dépensent entre 250 et
500 DA. Seulement 2,75% des répondants dépensent plus de 500 DA pour l'internet. La moyenne est de 1,68. Ces résultats rejoignent les résultats précédents. Les étudiants ne veulent pas investir dans une connexion internet via un cybercafé.
Concernant les raisons qui poussent les étudiants à aller sur internet, elles sont diverses : la plupart des étudiants (88,71%) se connectent à internet pour la recherche documentaire. 38,44% se connectent pour consulter leurs boîtes aux lettres électroniques et 31,05% pour chatter et faire des connaissances. Les répondants ont proposé d'autres raisons, comme par exemple, avoir des informations sur la santé, être à jour avec certaines informations pour suivre l'actualité et la mode, passer des SMS gratuits, voir les nouveautés sur les technologies. Internet semble un moyen de recherche et d'investigation, mais aussi un moyen de divertissement pour les étudiants.
Les résultats de l'enquête par rapport à la téléphonie mobile
A propos du téléphone portable, 97,12% des répondants déclarent posséder un mobile contre seulement 2,88 qui n'en ont pas. 84,81% ont le téléphone portable depuis plus de deux ans. Les dépenses concernant le téléphone portable par semaine est variable :
– 24,83% dépensent moins de 100 DA par semaine ;
– 19,81% dépensent 100 DA par semaine ;
– 30,94% dépensent entre 100 et 200 DA par semaine ;
– 24,42% dépensent plus de 200 DA par semaine.
L'argent de poche des répondants provient de la famille en premier lieu (82,92%), 19,19%, du travail et 11,70% des économies. Très peu d'étudiants comptent sur la bourse d'étude comme argent de poche (4,47% des répondants).
Pour tous, le téléphone portable sert à parler bien sûr, ensuite à télécharger de la musique et à prendre des photos. Les répondants notent également d'autres fonctions pour le téléphone portable telles qu'écouter la radio, enregistrer des vidéos, utiliser le bluetooth, les jeux. Pour certains, le téléphone représente un outil d'usage quotidien : réveil, calendrier, heure, etc.
Synthèse des résultats
Actuellement, on se préoccupe beaucoup de l'intégration des TIC en général, et de l'internet, en particulier, dans la société.
Notre but par ce travail est la sensibilisation quant à l'importance de l'intégration des TIC dans la culture de la société algérienne, plus précisément les étudiants qui vont œuvrer dans un monde où ces technologies domineront. On est donc en droit de se demander où en sont nos étudiants dans l'utilisation des
TIC ?
Notes de renvoi :
1) Composé de treize points, ce plan multisectoriel vise à arrimer l'Algérie à la société de l'information et de l'économie du savoir, en définissant les objectifs à atteindre et les actions à mettre en œuvre pour les prochaines années.
2) Indicateurs TIC – juillet 2005. www.renupi.org.


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