Le nouveau promu en superdivision, l'ABM en l'occurrence, n'est pas tombé de la dernière pluie. Créé en 1933 sous le sigle AC (Avenir de Corneille), le club n'a connu son premier président algérien qu'en 1960 : Maâmar Tiza, frère de l'héroïne et martyre, Massika Tiza. Sous sa houlette, l'AC arborait le rouge et le blanc. Dès 1962, c'est l'AB Merouana qui représente la ville (daïra depuis 1902) du vieux Tzar de Belezma dans le championnat honneur et promotionnel. L'équipe qui a enfanté Kada Zehzam, Khani Araar, sans oublier le défunt Bouzid, a longtemps végété dans les profondeurs, non pas faute de talent et de capacités techniques mais en raison du manque de moyens et d'hommes de situation. Ce n'est qu'à l'ère de la réforme sportive que l'AM devient l'ABM, qui en sus a opté pour le jaune et noir, couleurs officielles d'où le sobriquet « abeilles ». Une nouvelle génération, ayant eu marre de ce marasme et touchée dans son amour-propre, digérant mal la situation de club, ô combien historique, a pris le taureau par les cornes. L'équipe réussira donc une première accession historique sous la présidence de Mokhtache en 2004-2005 puis celle de cette saison 2008-2009 au cachet très spécial pour tous les Merouanais, où le club s'est invité en superdivision, l'antichambre de l'élite du football national. Un homme, un seul homme à qui revient cet insigne honneur, M. Midoune, qui mérite tous les remerciements et la considération des Merouanais, grâce notamment à sa disponibilité, sa conviction et surtout son amour désintéressé pour l'ABM. Midoune est donc entré de plain-pied dans l'histoire du club. A ce sujet, le président dira en substance : « Je suis un fervent supporter de l'équipe et je n'ai fait que répondre à l'appel du cœur en présidant à sa destinée en succédant à mon ami Sahraoui, qui je dois le dire m'a beaucoup facilité la tâche. » Il ajoutera : « Je n'avais jamais caché mon dessein de faire accéder le club en palier supérieur, même si le parcours lors du 1er tiers (10 matches) a été en dents de scie malgré le travail colossal réalisé par Boulahdjilet que je salue et remercie au passage ; dommage que ça n'ait pas marché. Ce dernier, en véritable gentleman, s'est retiré pour le seul bien de l'équipe, reprise par M, Bouzidi qui a apporté un sang neuf et l'équipe a pu retrouver sa vitesse de croisière et mieux, carburer jusqu'au dernier match, le sacre ! » Pour ce qui est de l'aide financière prodiguée par les autorités locales, notre interlocuteur nous dira que l'A P C de Merouana à débloqué 6 MDA (millions), l'A P W le même montant, en plus des 2,8 MDA émanant de la DJS, sans omettre de citer les 4 MDA, prime d'accession octroyée par le wali pour cette saison. Pour son accession, l'ABM entend bien se mettre au niveau des autres clubs de la DII, et à ce titre l'on croit savoir que les services de l' A P C ont entrepris de menus travaux touchant les points, objets des réserves émises par la commission d'homologation de la LNF, comme le déplacement de la chaudière, les portails et le tableau d'affichage. Pour l'heure rien n'est sûr quant à l'identité du stade qui abritera les matches de l'ABM, même si le président déclare que l'équipe recevra, à 90 %, dans son stade fétiche de Merouana. Enfin, concernant la nouvelle saison, Midoune dira : « Nous avons confié l'équipe à Halim Bouaraâra, enfant du CAB qui n'est plus à présenter et qui est en train de faire du bon travail avec son assistant Hammad Yassine. Concernant le recrutement, et comme nous avons tracé l'objectif du maintien, nous n'avons pas fait de foulées. Nous avons d'abord récupéré les enfants du club, à l'image de Amrane (MSPB), Messaâdia (ROC) et Mebarki (MOB) avec le recrutement de Leblalta et Belaoui (MSPB) car nous avons pu garder 95% de notre effectif de la saison passée. » Et de conclure : « Nous nous sommes mis d'accord mes assistants et moi pour faire de cette saison (la première) en D2 celle de l'apprentissage et du maintien, ensuite on verra ! »
