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Ziama Mansouriah : il était une fois dans l'oued
Publié dans El Watan le 15 - 08 - 2009

Une crique de sable orangé, des gorges verdoyantes, des grottes naturellement climatisées : la corniche entre Béjaïa et Jijel à cette époque de l'année est un repère pour les familles en quête de baignade et d'un endroit frais pour pique-niquer
Oued Dar El Oued. Ziama Mansouriah. Pour les amoureux de la nature, les gorges verdoyantes qui se cachent sous ce nom pittoresque sont, sans nul doute, parmi les plus beaux sites naturels d'Algérie. Mer, montagne et rivière se conjuguent sous un ciel bleu d'azur et un soleil comme seule l'Algérie sait en offrir pour donner l'un des plus beaux chefs-d'oeuvre de la nature. Une nature encore sauvage, comme en témoignent les nombreux singes qui peuplent les abords de la rivière. Il y a encore quelques années, l'endroit donnait froid dans le dos du v o y a g e u r p r e s s é q u i empruntait la R N 4 3 . Aujourd'hui, tout le monde profite de la fraîcheur de l'eau, de la caresse des vagues. La plage grouille de monde et les abords de la rivière, tout l e l o n g d e s gorges, sont pris d'assaut par de très nombreuses familles. Malheureusement, cet afflux massif de touristes et l'incivisme désormais légendaire de l'Algérien génèrent une grande pollution. Des sachets et des bouteilles en plastique ainsi que toutes sortes de détritus sont semés sur le passage par des estivants visiblement très peu sensibilisés à la préservation de ce sanctuaire de la nature. Parallèlement à l'ancien viaduc construit du temps de la France, un nouveau pont enjambe la rivière et relie la route au nouveau tunnel. En bas, à l'embouchure de l'oued, une digue en terre a été réalisée pour permettre le passage d'une rive à l'autre. L'eau de la rivière stagne désormais dans une mare verdâtre où surnagent des dizaines de bouteilles en plastique. La route a récemment été élargie et tapissée d'une confortable couche de bitume. Le nouveau tunnel de Dar El Oued a été ouvert à la circulation et il n'y a plus ces encombrements cauchemardesques qui faisaient rôtir le pauvre automobiliste coincé dans son véhicule comme un poulet au four. Seul problème à présent : les nombreuses vaches qui disputent l'asphalte et le sable des plages aux touristes. A voir tous ces bovidés se balader nonchalamment où bon leur semble, on se croirait en Inde. Renseignement pris, il s'agit d'une habitude que de laisser ses vaches et ses veaux paître librement. Les animaux ont par la suite pris le pli de se rapprocher des endroits fréquentés par les hommes dont les habitudes de gaspillage et de g l i g e n c e l e s u r r i s s e n t grassement été comme hiver. e s A f t i s Magnifique petite crique et plage de sable orangé. Une vraie bizarrerie de nature que ce sable de couleur orange que l'on dirait peint par un artiste un peu déluré. Beaucoup de monde. On se marche sur les pieds. Au bout du grand virage en fer à cheval qui dessine la crique des Aftis, l'oeil peut embrasser d'un seul coup toute la corniche d'or jusqu'à Bougie qui se devine à peine dans le flot de lumière et de brume qui brouille l'horizon lointain. Un spectacle vivant tant la mer et la montagne jouent continuellement à se mêler et à se séduire. A l'heure du déjeuner, il est difficile d'échapper au sempiternel et douteux fritesomelette si on n'a pas pris ses précautions en prévoyant des provisions de bouche. Les bonnes enseignes n'ont pas pignon sur rue par ici comme sur toute la côte. Les gargotes, bouis-bouis et autres cabanes de roseaux sont la règle plutôt que l'exception. Dans les gorges de Oued Dar El Oued, il est difficile de trouver une place de stationnement. Beaucoup de voitures immatriculées à Alger et Sétif. Les parkings affichent complet aussi bien sur la route que sur l'unique plage du coin. Fuyant la canicule, des centaines de familles ont pris d'assaut les gorges à la recherche d'un peu de fraîcheur. La fréquentation de l'endroit a changé suivant les mutations sociopolitiques du pays. Dans les années 1970 et 1980, l'endroit était le repaire de la gauche algérienne, des artistes et intellectuels qui y organisaient des camps d'été. Ce fut ensuite le tour des islamistes d'y organiser les leurs. Entraînements paramilitaires et endoctrinement les pieds dans l'eau. Aujourd'hui, plus de camping sauvage. La famille algérienne y vient pour la journée. Le jeune idéaliste qui venait ici il y a une dizaine ou une vingtaine d'années est devenu papa. Il a une voiture neuve, une femme, des enfants et une sainte horreur de la nudité. Il traîne le panier de victuailles, la chaise de plage, femme et enfants pour se chercher un peu d'ombre et déjeuner en paix. Seuls les enfants se baignent à la plage comme à la rivière. Les Grottes Merveilleuses ont été rouvertes au public. De longues processions humaines se sont formées devant l'entrée où des agents du Parc national de Taza montent la garde. Tout autour, des vendeurs de souvenirs et de colifichets ont disposé leurs marchandises à même la terre dans une joyeuse pagaille. Les inévitables vendeurs d'épis de maïs grillés font de bonnes affaires. Une grande partie des superbes forêts relevant du Parc national de Taza a brûlé cette année encore. Les beaux reliefs boisés ne sont plus que cendres et charbons. Un dernier petit tour dans la ville de Ziama, très calme et étrangement dépeuplée. Direction le charmant petit port de pêche de la localité. Il offre la possibilité de longues promenades le long des quais avec une vue imprenable sur l'une des plus belles corniches du monde. Fin de la journée et de la visite. Décidément, Ziama a beaucoup d'atours pour séduire et retenir dans ses bras les amoureux de la nature.

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