La tendance à la recrudescence des intoxications alimentaires collectives est à la hausse, a relevé le rapport consacré à la santé des Algériens pour l'année 2004, et ce, « malgré la sous-déclaration manifeste ». Il a été enregistré 3184 cas en 2003, avec 4 décès, et 3371 en 2004, avec 5 cas (au 7 novembre 2004) de mortalité, alors qu'un cas de botulisme a été enregistré à Boumerdès. L'enquête a noté que ces foyers d'intoxication sont signalés dans les restaurants universitaires et les cantines d'entreprises ainsi que durant la saison estivale lors des cérémonies et fêtes familiales. Par ailleurs, en 2003, le ministère de la Santé a enregistré 47 363 cas ayant été piqués par des scorpions, dont 66 décédés. En 2004, 31 559 cas de piqûres ont été recensés, dont 53 décédés. En 2003, le même ministère a enregistré 564 814 cas de conjonctivite, alors qu'en 2004 ce nombre a atteint les 6000 cas. La situation épidémiologique de 2004 a été marquée par l'absence de cas de peste dans l'Oranie, l'absence de choléra, la baisse du taux d'incidence de la rougeole, le recul de la phase épidémique de la méningite purulente, la recrudescence des toxi-infections alimentaires collectives, des zoonoses comme la rage humaine (avec 22 cas en 2004 contre 15 cas en 2003), de la brucellose (avec 2766 en 2003 contre 3385 en 2004). Pour ce qui est des accidents de la circulation, le rapport a indiqué que l'Algérie tend à devenir un pays à « très haut risque ». En 2002, il y a eu 1500 tués pour un parc de un million de véhicules. Le coût global des accidents, pour l'année 2000, a été estimé à 35 163 978 200 DA.
