Au grand bonheur des habitants du village Iaâzithen, abritant une cinquantaine de familles dans la localité de Nessis au sud du chef-lieu de la commune de Aïn Turk, 7 km à l'ouest de Bouira, un projet d'alimentation en eau potable est en cours de réalisation. Il est utile de souligner que la population d'Iâazithen endure le manque d'eau potable depuis presque un siècle, selon les dires de nombreux habitants rencontrés lors de notre virée sur les lieux. Pour ce faire, les familles s'alimentent à un puits réalisé par un citoyen et qui ne répond, selon notre constat à aucune norme d'hygiène. Le risque d'engendrer des maladies n'est pas à écarter. Pour rappel, nous avons déjà rapporté dans nos éditions précédentes, ce problème qui persiste depuis des années au niveau du village. Chaque matin, que Dieu fait, des enfants, jerricans à main, s'approvisionnent dudit puits. « Nous vivons le calvaire et personne ne se soucie de notre situation », se plaint un habitant du village. Des citoyens ont, à maintes reprises, soulevé ce problème aux pouvoirs publics, mais en vain. Pour atténuer ce manque, un projet consiste en la réalisation d'un réservoir est en voie d'achèvement. Par ailleurs, le village Iaâzithen demeure, à l'instar de toutes les localités de la commune de Aïn Turk, un hameau enclavé. Des habitants continuent de parcourir de longues distances pour rejoindre le village agricole Saïd Abid pour s'approvisionner en denrées alimentaires. Idem, pour les potaches et autres collégiens scolarisés dans les différents établissements du chef-lieu de la wilaya qui sont privés de transport scolaire. Ils ont soulevé le cas de la route qui n'est pas encore bitumée et de nombreux automobilistes se trouvent contraints de laisser leurs véhicules au village agricole Saïd Abid, puisqu'il est difficile d'y accéder, notamment durant la saison hivernale. « Ils viennent nous voir, une fois tous les 5 ans, à l'approche des élections pour nous solliciter pour mettre à leur faveur le bulletin dans l'urne, mais une fois qu'ils sont élus, ils oublient notre calvaire », dira Kamel, chômeur de son état. Pour l'ensemble des habitants d'Iaâzithen, le revêtement de cette route demeure une nécessité et relancent encore une fois leur appel de détresse aux pouvoirs publics afin de procéder au revêtement de la route et d'inscrire d'autres projets afin de désenclaver la population et de permettre à d'autres familles de regagner leurs domiciles après qu'ils les eurent désertés durant la période noire du terrorisme.
