Chaque année, le nombre de familles dans le besoin ne cesse d'augmenter .Des files interminables se forment devant les restaurants de la Rahma. « Des restos du cœur » émergent sur le territoire de la wilaya. Des bienfaiteurs, notamment des propriétaires de restaurants, ont tenu à ouvrir leurs établissements aux démunis et autres personnes de passage. A l'heure présente, ils sont sept restaurants au niveau de la seule ville des Ponts, à servir, chacun selon sa capacité d'accueil, entre 30 et 600 repas/jour, à prendre sur place ou à emporter, en fonction du nombre de personnes par famille. Ils sont éparpillés un peu partout, à la gare routière de l'Est, à la cité Boussouf, Bab El Kantara, le centre-ville, El Fedj, le 17 Juin, etc. Egalement du côté du Croissant rouge algérien (C-RA), l'on compte, selon le responsable du service de solidarité et de la famille, au niveau de la direction de l'action sociale (DAS), 1 000 repas/jour répartis sur 5 établissements englobant Constantine et les communes de Aïn S'mara, El Khroub, Oued Rahmoun, Didouche Mourad et Hamma Bouziane. Un programme d'action a été, par ailleurs, établi pour le mois sacré ayant prévu, outre la remise de 29 533 couffins du Ramadhan, contenant diverses denrées alimentaires, la circoncision d'enfants issus de milieux défavorisés au niveau des douze communes que compte la wilaya, en plus de la distribution de 3000 trousseaux lors de la prochaine rentrée scolaire aux élèves démunis. Du côté du service d'observation et d'éducation en milieu ouvert (SOEMO), le chef de bureau nous fera part de l'installation officielle, par arrêté de wilaya, d'un comité de lutte contre la mendicité et le phénomène des SDF, en collaboration avec la DAS, les APC, la direction de la santé, la sûreté, la Protection civile et le C-RA. La commission en question organisera, à partir de cette semaine, des sorties inopinées et quotidiennes, de jour comme de nuit, visant à interpeller ou à assister, selon les cas, les personnes s'adonnant à la mendicité ou à l'errance. Toujours d'après notre interlocuteur, des solutions seront dégagées, comme notamment l'aide à l'insertion sociale par des prises en charge diverses via des centres spécialisés, ou la présentation à la justice des faux mendiants et autres récidivistes dans ce domaines, bien connus des services en question. « L'année passée, nous avons pris des mesures un peu extrêmes où nous avons retiré à certains parents mendiants leurs enfants en bas âge, exposés à tous les méfaits de la rue, et nous les avons placés au foyer de l'enfance assistée », déclare le chef du SOEMO. Il ajoutera qu'il sera procédé au même genre d'actions concernant les récidivistes.
