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Quand l'histoire cachée entre en scène
Publié dans El Watan le 14 - 06 - 2011

L'association Project'heurts de Béjaïa a bien pensé l'ouverture de sa 9e édition des Rencontres cinématographiques en programmant, dès la première soirée de samedi, un documentaire de Tati Mohamed Lakhdar, Dans le silence, je sens rouler la terre. C'était une bonne manière de dire à ceux qui font de notre histoire un espace gardé, que le cinéma est encore là pour mettre à nu leurs carences, voire… leur oubli volontaire. Le public nombreux, présent au théâtre régional Malek Bouguermouh, a été témoin d'une absence flagrante de l'écriture de l'histoire. A la fin de la projection, tous les spectateurs étaient unanimes à dire qu'ils n'étaient pas du tout au courant de cette péripétie franco-espagnole vécue sur notre territoire dans les années 1940.
En effet, le film documentaire est consacré à l'histoire d'un pan de mémoires «ensevelies» regroupant trois nations, l'Algérie comme terre d'accueil et champ des atrocités, la France comme colonisateur et tortionnaire et l'Espagne dont est victime une frange de sa population qui a échoué dans sa lutte face au franquisme. Le réalisateur Tati Mohamed Lakhdar, avec sa caméra baladeuse, tente avant tout de faire un appel à l'éveil de cette mémoire à travers des témoignages dans la ville de Djelfa, qui a abrité le camp de concentration où les Français avaient impitoyablement accueilli les républicains espagnols.
Quelques bribes de souvenirs. Mais point d'archives, ni au musée ni dans les services et administrations publics. Le néant, n'étaient les vestiges et les constructions en ruine. Pour remonter la pente face à ce pesant vide, le réalisateur se rabat sur des recherches d'une universitaire de Bouzaréah, Mme Zerrouki Saliha, qui a basé son travail de doctorat sur l'étude et l'analyse des poèmes et des écrits de Max Aub emprisonné dans le camp de concentration de Aïn Serar à Djelfa. La réalité de la France tortionnaire fait son apparition et dévoile les atrocités qu'ont endurées les exilés espagnols. Ce travail de remémoration pioche dans le témoignage réel, il le retrouve en la personne de Miguel Martinez qui a écrit un livre sur les atrocités du camp de concentration d'El Abadia (Chlef), tout autant que Max Aub à Djelfa.
L'accusation a alors une victime vivante dans le documentaire ; elle se souvient et aide à reconstituer le puzzle de la mémoire.
Par la suite, le réalisateur transpose le passé sur le présent en s'appuyant sur le sujet de l'exil et aboutit au phénomène des harraga. Tati voulait-il nous dire que l'histoire se répète dans le sens contraire vers un autre espace qui n'est ni l'Espagne ni la France, mais celui uni appelé Schengen. A la fin de la projection, le réalisateur Tati Mohamed Lakhdar, du professeur chercheur Zerrouki Saliha et du témoin Miguel Martinez ont rendu les débats fort intéressants. Enfin, au vu du sujet, de la curiosité qu'il éveille, de scoop historique et de sa valeur artistique, le film part favori pour une distinction.


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