Après avoir longtemps attendu, les pêcheurs d'El Marsa, à l'extrémité ouest du littoral, peuvent enfin utiliser le nouveau port de pêche en chantier depuis 2002. Ils ont déjà commencé à y amarrer leurs embarcations et à entamer leurs activités dans cette région très riche en poisson. « Si nous avions pris cette décision, c'est pour ne pas pénaliser les pêcheurs de cette commune qui n'ont que cette ressource pour subvenir à leurs besoins. Et puis, cette activité vient renforcer d'une manière significative le secteur en lui offrant des moyens supplémentaires de production », nous dira un cadre de la direction des travaux publics en charge du projet. Il est vrai que cette infrastructure représente un outil économique important pour la population qui a beaucoup souffert de l'isolement. Selon la même source, le projet sera totalement achevé dans deux mois. Actuellement, les équipes de Méditram (entreprise publique de réalisation) procèdent à la dernière étape du projet, à savoir l'aménagement de terre-pleins. Les travaux maritimes, qui sont considérés comme la partie la plus délicate du projet, ont, quant à eux, pris fin il y a quelques mois, selon ce responsable. Rappelons que le port en question a connu des retards considérables qui ont nécessité plusieurs réévaluations du montant initial du marché (300 milliards de centimes) et la résiliation du contrat avec le premier intervenant, la Sotramo. Outres les répercussions sur le coût du projet, les retards enregistrés ont eu des retombées négatives sur le plan socioéconomique, notamment la remise en cause du partenariat avec les Espagnols pour la transformation et l'exportation de la ressource dans leur pays.
