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Règlement de la crise libyenne : Un maillon faible appelé Al Sarraj
Publié dans El Watan le 20 - 12 - 2018

Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen, et Fayez Al Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale, se sont rencontrés à plusieurs reprises après leur premier contact à Abu Dhabi le 2 mai 2017. Ils se sont alors entendus sur la tenue d'élections, en février 2018.
Depuis cette date, les rencontres entre les deux hommes se succèdent (Paris, Berlin, Palerme, etc.) et la date de tenue des élections libyennes est systématiquement renvoyée, faute d'un examen objectif des conditions d'organisation du scrutin.
«Les puissances occidentales, ne regardant que leurs intérêts, n'ont pas compris que seules les démarches prenant en considération l'évolution sur le terrain sont déterminantes pour la tenue de ces élections, comme n'ont cessé d'affirmer les voisins algériens et tunisiens de la Libye», commente le politologue libyen Ezzeddine Aguil.
Les deux camps libyens avancent l'un vers l'autre à pas sûrs.
La réalité du terrain montre que le courant passe mieux entre l'Est et l'Ouest libyens. Ainsi, les forces armées de Haftar et celles du «bloc soudé» ont coopéré, à plusieurs reprises, contre les éléments du groupe terroriste Daech, aux alentours de Syrte et près de Beni Oulid.
La majorité des hauts gradés libyens acceptent l'autorité de Haftar. Les puissances occidentales le considèrent comme l'unique vis-à-vis au sein de l'armée, puisqu'il est le seul militaire à être invité à Paris, Berlin et Palerme. Haftar a même imposé de limiter la présence libyenne à Al Sarraj et lui à la réunion au sommet de Palerme, et d'en exclure le représentant de la Turquie. Le vieux maréchal a dit à Al Sarraj à Palerme qu'il accepte l'autorité du pouvoir politique, s'il est élu, ce qui n'est pas le cas d'Al Sarraj.
Réconciliation
Par contre, la situation d'Al Sarraj est plus complexe. Il ne dispose pas d'autorité réelle sur les groupes armés sous son contrôle, tout comme son ministre de l'Intérieur, le député misrati Fathi Bach Agha, qui n'est pas parvenu à bloquer l'intrusion de miliciens armés à la présidence du gouvernement, le 3 décembre. Le chaos à l'Ouest se traduit, aussi, devant les banques, puisque les miliciens armés font la loi.
La faiblesse du gouvernement d'Al Sarraj inquiète la communauté internationale qui appelle à ce que l'ordre se réinstalle dans l'Ouest libyen et, surtout, à Tripoli. «Sans le rétablissement de l'ordre, aucun scrutin ne saurait être validé», insiste le politologue Ezzeddine Aguil. Les tractations entre les Libyens avancent mieux, encore faut-il que les décisions politiques aient de l'impact sur le terrain et ne restent pas lettre morte.
Le dinar libyen a commencé à reprendre son souffle depuis juin dernier. Ainsi, et après des pics dépassant les huit dinars pour un dollar, le billet vert est descendu à six dinars, à partir de juin, pour s'établir autour de quatre actuellement. La Banque centrale libyenne (BCL) a dû injecter quatre milliards de dollars sur le marché à travers des cartes bancaires de 500 dollars pour les familles.
La BCL est en meilleure position après la stabilisation de la production pétrolière à un rythme dépassant le million de barils par jour, suite au contrôle de la majorité du secteur (champs et ports) par les troupes du maréchal Haftar. Les Libyens soufflent un peu suite au redressement de leur dinar.
Redressement du Dinar
Mais, il n'y a pas que cela, le chaos continue de faire ravage en Libye. Ainsi, le site de production de pétrole de Charara, au Sud libyen, est bloqué pour la 6e journée consécutive. Une force parlant au nom de Fezzan (ancienne nomination de la province du Sud libyen) réclame que l'on s'intéresse davantage aux problèmes des autochtones dans cette province.
«Le Sud produit le pétrole mais ses engins manquent de carburant», constate-t-on au Sud. Le blocage a poussé Fayez Al Sarraj à se déplacer, hier, au Sud libyen afin de discuter des alternatives possibles pour mettre fin au blocage de la production au site de Charara qui alimente les exportations à travers le port d'Ezzaouia à l'Ouest libyen, ainsi que la raffinerie d'Ezzaouia, dont les produits sont destinés au marché local.
Sur un autre plan, et pour lutter contre la corruption et la contrebande, l'Instance nationale libyenne de contrôle administratif et l'Entreprise nationale de pétrole se sont entendues sur la nécessité de lever la subvention sur les carburants pour lutter contre la contrebande. «Il est impératif de trouver un moyen pour compenser autrement les Libyens.
Actuellement, le tiers du pétrole raffiné, vendu dans les stations, part à l'étranger, même en Europe, comme l'indique l'affaire d'escroquerie qui vient d'éclater à Malte. Pareil trafic entraîne des pertes annuelles de plusieurs centaines de millions de dollars pour l'économie libyenne», assure-t-on.


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