L'ancien arrière droit de l'équipe nationale était tout ému de revoir d'anciens coéquipiers de l'ASK et l'EN ainsi que de nombreux amis qui ont fait le déplacement spécialement pour lui. Messaoud Beloucif était, de l'avis de tous, considéré comme le meilleur latéral droit algérien de son époque.«Il était incontournable dans son poste d'arrière droit», rappelle Abdelhamid Salhi, l'ancien n° 10 de charme de l'Entente. Salhi se souvient que lorsque l'équipe nationale était drivée par Lucien Leduc, dans les années 60, le coach «savait parfaitement que Beloucif veillait plus tard que les autres, mais comme il savait aussi qu'il était indispensable pour l'équipe, il fermait les yeux, et le lendemain, sur le terrain, Messaoud était tout simplement époustouflant.» Pour Ali Attoui, le défenseur de charme de l'USM Annaba et de l'équipe d'Algérie dans les années 60 et 70, Beloucif «est passé à côté d'une grande carrière professionnelle à l'étranger ; il en a été malheureusement privé à cause d'un décret de l'époque qui interdisait aux joueurs internationaux de s'expatrier.» Très véloce, élégant et combatif sur le terrain, il formait avec Melaksou et Bouden la fameuse muraille de l'Est. Il avait été de la première participation de l'EN algérienne en Coupe d'Afrique des Nations, en 1968 en Ethiopie. «Cela reste une belle aventure et mon meilleur souvenir de joueur. Nous formions une très belle équipe avec les Lalmas, Salhi, Seridi, Khalem, Amirouche et tous les autres, mais je dois dire que c'était vraiment difficile, à l'époque, de rivaliser avec les joueurs de l'Afrique noire chez eux», confie Beloucif avant de remercier «tous ceux qui ont décidé de m'honorer en organisant cette sympathique rencontre de retrouvailles». La cérémonie s'est clôturée sur des airs de malouf interprétés par Ahmed Aouabdia, la star montante de ce genre musical.
