Comment êtes-vous arrivés à la tête de l'OSEK ? Je suis de la région, c'est ici que je passe mes vacances, El Kseur est ma ville et j'ai beaucoup d'amis ici. J'ai aussi appris que le club était dans une situation critique mais quand le P/APC d'El Kseur m'a sollicité pour sauver l'OSEK, parce que le club était sans président et qu'il allait probablement être dissous, j'ai réagi positivement car laisser tomber un club comme l'OSEK, créé en 1934 et pour qui des gens sont morts, ce n'est pas normal. Je me suis entendu avec le P/APC pour régler d'abord les frais d'engagement, et nous avons fait une assemblée générale pour réglementer les choses et où j'étais vivement encouragé pour bien mener ma mission, mais pour réussir, il faudrait que tout le monde me soutienne et se mette autour du club cher à toute la région. Comment avez-vous trouvé la situation du club ? Elle est catastrophique sur plusieurs plans. Financièrement, le club est endetté. Pourtant, il y a beaucoup d'industriels dans la région. L'OSEK a 75 ans d'histoire et n'a cependant pas encore un stade digne de ce nom. L'APC a déjà montré sa disponibilité à vous aider, c'est déjà un bon début... Oui, nous avons déjà entamé certains travaux indispensables pour redonner une image un peu plus respectable au stade, tels que le terrain, le vestiaire et l'éclairage permettant aux joueurs de s'entraîner la nuit surtout en ce mois de Ramadhan. Je dois dire que j'ai senti une véritable volonté de la part de ces élus pour aider le club et c'est ce qui m'a d'ailleurs encouragé le plus à prendre cette responsabilité. J'ai aussi pris contact avec les autorités de wilaya, notamment le P/APW, qui m'ont rassuré de leur soutien et de leur aide. Parlons maintenant, si vous le voulez bien, de l'effectif de l'OSEK, de ses objectifs... Je dois dire qu'à mon arrivée, de nombreux joueurs sont déjà partis vers les autres clubs de la Soummam. Nous sommes bien obligés de travailler avec ce qu'il y a. L'OSEK n'a pas les moyens d'engager des joueurs venus d'ailleurs. Nous voudrions d'abord donner la chance aux joueurs de la région, mais je suis quelque peu déçu par l'attitude de certains d'entre eux de surcroît originaires d'El Kseur qui ont pourtant joué gratuitement la saison dernière et qui refusent de signer maintenant avec nous. Si cela persiste nous serons bien obligés de nous débrouiller. Toujours est-il, l'entraineur qui est un bon éducateur et qui est là depuis des années, a déjà entamé son travail depuis 3 semaines. Pour ce qui est des objectifs, nous jouerons pour le maintien ce qui n'est déjà pas facile avec les six équipes probables qui vont rétrograder. Nous allons, je l'espère dans 2 à 3 ans, réunir les moyens et constituer une équipe qui pourrait prétendre à jouer des rôles beaucoup plus ambitieux. Je vous laisse le soin de conclure... Je voudrais lancer un appel au wali et au ministre de la Jeunesse et des Sports pour penser à la ville d'El Kseur qui n'a pas encore un stade. Une ville comme El Kseur avec son club plein d'histoire mérite une pelouse synthétique, une tribune, et mon premier objectif est d'abord d'améliorer l'infrastructure du club. Je souhaiterais également appeler les industriels et commerçants d'El Kseur, qui sont nombreux, à contribuer à relever l'OSEK cher à tous, mais aussi à la population pour soutenir le club et être de son côté.
