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De l'enfance opprimée à la «vengeance» par la poésie
Publié dans El Watan le 04 - 01 - 2012

La vie de ce poète du XIXe siècle a été évoquée au cours de conférences-débats animées successivement par le linguiste Abdenour Abdeslam, l'auteur journaliste, Mohamed Ghobrini, et l'enseignant universitaire Mohand Ouramdane Larab.
Les conférenciers feront remarquer que Si Muhand U-M'hand, qui était un enfant de famille aisée, s'est retrouvé, dans sa jeunesse, réduit à néant et à l'errance, après la destruction par les Français, lors des insurrections de 1871 notamment, des biens de ses parents et l'exécution de son père, puis la déportation d'un de ses oncles en Nouvelle Calédonie et l'éparpillement des autres vers Annaba et la Tunisie.
Commença alors l'errance du jeune poète d'une contrée à une autre, à travers l'Algérie, et là où il trouvait des regroupements de Kabyles, des proches, des villageois de sa région, dans les souks, il déclamait ses poèmes, sans les répéter une seconde fois aux mêmes endroits et aux mêmes auditeurs, des vers que lui inspiraient les tourments du moment. Si Muhand U-M'hand, qui n'écrivait pas ses poèmes, dit-on, maîtrisait pourtant la langue arabe grâce à son père, adepte de la «Rahmania» (confrérie) en Kabylie, qui l'avait inscrit dans la zaouïa où il y a appris et étudié les 60 hizb (parties) du Saint Coran, comme il le soulignait dans ses rimes. N'inspirant pas d'inquiétude aux Français qui le prenaient pour un «fou», Si Muhand U-M'hand avait ainsi toute la latitude pour se «venger», en déclamant sa libre poésie de prise de conscience, de sensibilisation vers ses concitoyens et de cris de «révolte» contre ses ennemis.
Cette situation lui permit de dire, par le biais de sa poésie, ce que d'autres ne pouvaient pas faire sans risque de représailles. La poésie de Si Muhand U-M'hand, qui renfermerait 130 poèmes selon certains, 300 d'après d'autres, compte également de très beaux vers dédiés à l'amour et à la femme. Ces derniers sont néanmoins frappés par «tigugemt», rappelle M. Abdeslam, autrement dit, tus par l'excès d'interdit, de pudibonderie dont abusaient faussement des religieux en Kabylie. Il est à déplorer, par ailleurs, que des chanteurs se soient emparés des poèmes de Si Muhand, mais sans le citer, autrement dit de la pure usurpation. Si Muhand U-M'hand, contemporain du grand poète et homme de religion cheikh Mohand Ou-L'hocine, vouait à ce dernier un grand respect et de l'amitié. Une légère mésentente affectera néanmoins la fraternité des deux hommes.
Cheikh Mohand Ou-L'hocine demande un jour à son hôte de redire le poème qu'il venait de lui déclamer, Si Muhand «regrette» et dit qu'il ne répétait jamais une seconde fois ses vers. Il s'ensuivit alors des échanges réciproques de malédiction, raconte-t-on, comme de «mourir loin de son sol» pour Si Muhand, et de «disparaître sans laisser d'héritier mâle» pour cheikh Mohand. Né vers 1845 à Icheraïouene (Larbaâ Nat Iraten), Si Muhand U-M'hand, du nom Aït Hamadouche, est décédé le 28 décembre 1905 (60 ans) et est enterré à Asqif Netmana, à Aïn El Hammam.


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