Les inondations continuent toujours à faire des victimes et des émeutes à Annaba. En effet, pas un seul quartier de la ville et de ses onze communes n'ont été épargnés, hier, par des manifestations allant parfois jusqu'à la casse. D'épaisses nuées de fumée dégagées des pneus et autres troncs d'arbres brûlés étaient visibles partout dans les cités inondées. Les 108 interventions dans les cités entre autres Oued Forcha, Ausas, Val Mascort, Seybouse, la Colonne, Bourmet El Gaz, Sidi Harb 1,2,3 et 4, El Faklharine et Bouzered Hocine enregistrées par la Protection civile de la wilaya durant les dernières 24 heures n'ont pas été salutaires pour les populations locales qui continuent à dénoncer la situation, par la voix du président de l'Union des associations des quartiers de la wilaya de Annaba (UAQWA), le directeur de l'hydraulique et six entreprises -Bouchareb, Ghimouz et Khazane de Annaba, Haddad et Berkane de Batna et Benani de Biskra. Ainsi, dans un communiqué rendu public hier, le représentant des comités de quartier pointe un doigt accusateur à l'adresse des entreprises ayant été chargées par le directeur de l'hydraulique de réaliser les travaux d'assainissement et bitumage de l'ensemble des routes de la wilaya notamment le chef-lieu. Sont-elles (les entreprises) qualifiées pour prendre en charge des travaux de cette envergure ? Leurs travaux étaient-ils contrôlés et suivis par le service du contrôle des travaux hydrauliques (CTH) ? Qui est le responsable de cette situation ? Tant de questions et beaucoup d'autres qui, dans une lettre adressée par l'UAQWA au wali de Annaba, le représentant de la société civile exigent des réponses pour situer les responsabilités. « En poste depuis plus de 10 ans, le directeur de l'hydraulique a engagé de nombreux chantiers, attribués à ces six entreprises, qualifiées de privilégiées. Les délais record exigés en contrepartie, ont été exécutés fait que les travaux soient exécutés à la hâte avec la complicité des services techniques du service hydraulique. Et voilà le resultat », dénonce Smaïl Dorbani le président de l'UAQWA.
